Festival des arts et culture en pays bhété : Un peuple, un style de vie et des valeurs culturelles à partager

Pascale Ziéga Guillet, initiatrice du festival des arts et cultures en pays bhété. (PHOTO PORO DAGNOGO)
Pascale Ziéga Guillet, initiatrice du festival des arts et cultures en pays bhété. (PHOTO PORO DAGNOGO)
Pascale Ziéga Guillet, initiatrice du festival des arts et cultures en pays bhété. (PHOTO PORO DAGNOGO)

Festival des arts et culture en pays bhété : Un peuple, un style de vie et des valeurs culturelles à partager

Fédérer les peuples bhété à travers leurs valeurs culturelles. Telle est la mission première que s’est assignée Pascale Ziéga Guillet, qui a initié une plateforme d’échanges interculturels dénommée ‘’Festival des arts et culture en pays bhété’’. Conceptualisé dans le vocable ‘’Gbagbadhê’’, la première édition du festival est prévue du 26 au 28 août à Gagnoa.

La promotrice, dans nos locaux le 2 février pour donner la primeur de l’information, a souligné que l’évènement se veut un creuset de promotion des us et coutumes des peuples bhété. « C’est un cadre de découverte, de présentation, de connaissance et d’expression des valeurs que sont les chansons, les danses traditionnelles, les instruments musicaux, les tenues vestimentaires et l’art culinaire », a confié Pascale Ziéga, qui rêve de voir la jeunesse bhété s’approprier sa culture. « A l’époque, pendant les grandes vacances, nos parents et nous, enfants, étions impatients de partir au village parce qu’il y avait une très bonne attraction culturelle avec des jeux, chants et danses. Aujourd’hui, nous sommes en train de perdre notre culture. C’est donc le retour à nos racines qui a motivé mon projet. Contrairement à d’autres festivals déjà organisés dans nos régions, ‘’Gbagbadê’’ se veut fédérateur, un moment de réjouissance populaire des filles et fils des régions de Gagnoa, Ouragahio, Soubré, Buyo, Issia, Saïoua, Daloa, Guibéroua. Pour cette première édition, c’est Gagnoa, ma région d’origine bien évidemment, qui accueille l’évènement qui se veut itinérant et va donc s’installer, à chaque édition, dans l’une des régions du pays bhété », a précisé la promotrice du festival.

Pour Pascale Ziéga, il s’agit de faire découvrir la vraie personnalité du peuple bhété, qui, loin des préjugés, est un peuple de joie, accueillant et hospitalier. Un peuple qui a des valeurs à partager à travers sa culture. « Le bhété peut donner sa chambre à coucher à l’étranger et lui, dormir dehors. Il aime profondément son prochain, il n’est pas bagarreur, mais n’aime pas qu’on bafoue sa dignité. Le bhété est un peuple véridique et exprime clairement ce qu’il pense. Le bhété célèbre l’homme ou la femme à travers des cérémonies de réjouissance mettant en valeur la beauté corporelle qui se traduit par l’expression Bagnon ou Bawlon. Il y a aussi la beauté gestuelle à travers nos danses Alloukou, Gbégbé, Zaglobli, Zikazikalo, Touhourou, Ziglibity, Kpako et bien d’autres, sans oublier la beauté de la voix à travers les chants de nos chansonniers que sont le Wazélo, le Bhétélo et autres. Le bhété exprime, par ailleurs, la douleur de la mort par des pleurs pour manifester publiquement le choc, le vide que laisse le départ définitif de l’être cher. C’est tout cet ensemble de valeurs et de style de vie que nous voulons faire découvrir à travers le festival des arts et culture en pays bhété », a-t-elle expliqué avant de lancer un appel à la mobilisation et aux sponsors et partenaires, et surtout à l’engagement à ses côtés du ministère de la Culture et de la Francophonie et celui du Tourisme et des Loisirs.

SERGES N’GUESSANT