Korhogo: L’université Peleforo Gon Coulibaly forme aux techniques de greffage
Parcs vieillissants, durée d’entrée en fructification longue et baisse drastique des activités des producteurs et des femmes transformatrices de beurre de karité. Telles sont, entre autres, les principales motivations qui sous-tendent l’implication de l’Université Peleforo Gon Coulibaly dans des études de recherche sur la domestication et l’amélioration génétique du karité.
En effet, cette institution, la seule université au monde à traiter la question de la pérennité du karité a, à travers son programme d'amélioration de ce produit, organisé, du 26 au 30 janvier, dans ses locaux, un atelier de formation des pépiniéristes d’anacardier ou de manguier de Côte d’Ivoire sur les techniques de greffage du karité.
Et ce, à l’intention des étudiants, d’agents du Centre national de recherche agronomique (Cnra), de l’Agence nationale de développement rural (Anader).
Les participants ont été choisis au sein du réseau de pépiniéristes formés antérieurement sur l’anacardier à la faveur du programme national de recherche sur l’anacarde (Pnra) en cours depuis 2017 et des greffeurs de manguier identifiés par le programme d’amélioration du karité de Côte d’Ivoire.
Selon Pr Nafan Diarrassouba, coordonnateur du projet, par ailleurs, doyen de l’Ufr des sciences biologiques et Dr Saraka Yao, chercheur-associé au projet, la technique de greffage se présente comme une innovation agricole qui permet de rajeunir les parcs vieillissants, de raccourcir la durée d’entrée en fructification ( de 15 ans à 5 ans), de booster la croissance des plants greffés, de multiplier les arbres à « karité plus ou élites » rencontrés dans les parcs à karité et de produire du matériel végétal amélioré de plantation.
Il faut noter que le fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (Firca) a été désigné par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural comme Agence d’exécution technique et financière du fonds compétitif de l’innovation agricole durable (Fciad).
D’une durée de 16 mois, le projet formera à terme 160 bénéficiaires dont 130 paysans et 30 pépiniéristes producteurs de plants greffés d’anacardier ou de manguier.