Restructuration du Burida: Le conseil de gestion valide un projet de réforme des textes

Les dirigeants de la maison des artistes avec les sociétaires ont travaillé durant 4 jours pour donner de nouveaux textes au Burida (DR)
Les dirigeants de la maison des artistes avec les sociétaires ont travaillé durant 4 jours pour donner de nouveaux textes au Burida (DR)
Les sociétaires qui ont pris part au séminaire ont applaudi le projet de réforme de texte. (DR)

Restructuration du Burida: Le conseil de gestion valide un projet de réforme des textes

Le 08/02/21 à 07:24
modifié 08/02/21 à 08:15
Une soixantaine de sociétaires du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), sous la direction du président du conseil de gestion et de restructuration, se sont retrouvés à Jacqueville, du 3 au 7 février, à un séminaire de restitution pour la restructuration du Burida.

A la fin des quatre jours de travaux, les participants ont sorti et validé un projet de réforme de textes qui va permettre la création d’une nouvelle société de droit d’auteur. Ledit projet de textes sera remis à la ministre de la Culture et de la Francophonie, Raymonde Goudou Coffie, dans les jours à venir, par Tiiburce Koffi, président du conseil de gestion et de restitution du Burida.

Il a fait l’objet de lecture et de présentation le samedi 6 février, à l’hôtel Grand Roi de Jacqueville, à l’occasion de la cérémonie de clôture dudit séminaire.

Le projet en question, peaufiné à travers trois ateliers de restitution et de discussions des rapports des travaux des commissions présentés au conseil de gestion et de restructuration pour validation, a pris en compte, selon le directeur général Karim Ouattara, les éléments essentiels pour la restructuration de la maison commune des artistes dans l’ensemble.

« Le conseil de gestion a proposé toute la planification eu égard à la mission qui lui a été confiée. Une mission de réforme des textes du Burida. Nous nous sommes accordés sur tous les éléments que nous souhaitons y mettre », a exposé le directeur général du Burida. Et d’ajouter que la première étape a été accomplie. Celle de s’accorder sur tous les éléments qu’ils (les sociétaires) souhaitaient mettre dans les textes. « Il reste à mettre tout cela en forme, à rédiger les textes selon les règles de l’art avec l’appui des spécialistes et à les proposer à la tutelle. Ensuite la tutelle les fera enrôler en vue de prendre un nouveau décret », a-t-il expliqué.

Le président du conseil de gestion et de restructuration, Tiburce Koffi, a exprimé toute sa gratitude à ses collaborateurs pour le travail accompli. « Au bout de onze mois de travail, nous avons estimé nécessaire de nous retirer à Jacqueville pour réfléchir. Nous avons donc réussi à faire le point sur ce que nous avons réalisé en onze mois. Mais aussi le point sur ce qu’il y a à faire pour mieux entrevoir l’avenir. Nous avons été nommés pour mettre en place un climat de paix au Burida. Et l’objectif majeur de notre mission est de parvenir à créer une nouvelle société de droit d’auteur qui comprendrait un bureau de droits voisins et un bureau de droit d’auteur. Cela signifie une révision de textes. Une réforme hardie du Burida. C’est ce que nous avons fait, même si le travail n’est pas encore achevé », a indiqué M. koffi.

Les sociétaires qui ont pris part au séminaire ont applaudi le projet de réforme de texte. (DR)
Les sociétaires qui ont pris part au séminaire ont applaudi le projet de réforme de texte. (DR)



Dr Abassi Kouamé, chargé de la réglementation et du contentieux au ministère de la Culture et de la Francophonie (Mcf), représentait la ministre Raymonde Goudou Coffie, à la cérémonie de clôture. Au nom de la ministre, il a réitéré ses vives remerciements au président du conseil de gestion et de restructuration, au directeur général, au directeur général adjoint et à toute l’équipe du Burida pour le projet de rapport présenté qui, à l’en croire, répondra aux attentes des sociétaires du Burida.

Toutefois, il a réitéré l’engagement de la ministre à poursuivre la réforme du Burida, mais surtout à faire en sorte que les textes d’application de la loi de 2016 relative au droit d’auteur et aux droits voisins soient pris par le gouvernement.

Ajoutant que les artistes attendent depuis 20 ans que leurs droits à la rémunération pour la copie privée, aussi à la rémunération pour reproduction par reprographie soient une réalité.

Pour lui, ces défis pourront être réalisés dans l’union, la discipline et un travail fait dans un climat apaisé et serein. C’est pourquoi, au nom de la ministre, il a invité tous les acteurs et artistes à épouser ces valeurs afin que le Burida soit repositionné sur des fondements solides à l’effet de réaliser la vision qu’ils caressent tous. C’est-à-dire, faire du Burida une société de gestion collective moderne, résolument tournée vers la satisfaction des artistes et le développement de la culture ivoirienne.

Il faut rappeler que pour faire face à la crise qui perturbe son bon fonctionnement, un conseil de restructuration du Burida a été créé par arrêté n°34/MCF/CAB du 03 mars 2020. En vue de la réalisation de sa feuille de route, le conseil de gestion et de restructuration a mis sur pied trois commissions à savoir : la commission sociale, juridique et gouvernance. Ce sont elles qui ont travaillé chacune dans son domaine. Ce sont leurs différents travaux faits de recommandations et de propositions qui ont été présentés au conseil de gestion qui, à son tour, a validé. Au nombre des recommandations faites, figure en bonne place la question de la protection des œuvres de l'esprit et lutte contre la fraude et le piratage des œuvres culturelles. Il est proposé l’instauration d’une amende. Il s’est agi également entre autres de la mise en place d’un magazine et d’une web tv pour promouvoir et donner une visibilité aux actions du Burida.



Le 08/02/21 à 07:24
modifié 08/02/21 à 08:15