La direction régionale de la police criminelle de Man a mis fin, le 5 février, aux agissements de Kéita Ousmane, un kidnappeur présumé d’enfants. Il est accusé de l’enlèvement de deux enfants de 6 ans dans une école franco-arabe du quartier Grand Gbapleu. Ces derniers ont été retrouvés à Gbêpleu. Le ravisseur s’est habitué à proférer des menaces et du chantage à l’encontre du père des enfants.
Les faits remontent au 18 janvier 2021, où Doumbia Adama a porté plainte au bureau de la police criminelle de Man pour menace téléphonique. « Quelqu’un l’appelle pour lui faire croire qu’il a été mandaté pour le tuer. Mais pour des raisons personnelles, il devrait lui reverser la somme de 450 000 francs pour qu’il arrête ce projet d’assassinat », a expliqué le capitaine Beugré Dakouri, chef de service de la police criminelle. Selon lui, quelques jours après, le même Doumbia Adama est retourné à la police pour signaler l’enlèvement de ses deux enfants de 6 ans dans une école franco-arabe à Grand Gbapleu. Les recherches ont permis de les retrouver. « Les enfants étaient enfermés dans une maison inachevée. A un moment donné, ils ont dit à leurs ravisseurs qui étaient au nombre de 2 qu’ils ont faim. C’est ainsi que les deux quidams sont sortis pour aller chercher de la nourriture. Les enfants ont profité de leur absence pour fuir avant d’être retrouvés par la suite par leurs parents », a clarifié l’officier de police.
Mais l’un des ravisseurs a, une fois de plus, appelé Doumbia Adama le lendemain pour lui dire que ce qui s’est passé est un échantillon et que la prochaine fois, ils auront sa peau.
C’est ainsi qu’il a pris l’affaire plus au sérieux. Et là, la police a découvert que c’est le même numéro qui est utilisé pour proférer les menaces. Le traçage des appels a permis d’interpeller Kéita Ousmane, 26 ans, un commerçant. Il est connu du fichier de la police. Il avait précédemment été arrêté et déféré par la police pour vol de nuit avec effraction portant sur 11 ballots de pagne d’une valeur estimée à 5 millions de francs. Face aux policiers, il a reconnu les faits et a refusé de donner l’identité de son complice recherché par la police.