Taxe sur la consommation du tabac : Une Ong dénonce la faible imposition en Côte d’Ivoire

Tall Lacina, président du Club universitaire Unesco pour la lutte contre la drogue et autres pandémies (Clucod). (DR)
Tall Lacina, président du Club universitaire Unesco pour la lutte contre la drogue et autres pandémies (Clucod). (DR)
Tall Lacina, président du Club universitaire Unesco pour la lutte contre la drogue et autres pandémies (Clucod). (DR)

Taxe sur la consommation du tabac : Une Ong dénonce la faible imposition en Côte d’Ivoire

Le 10/02/21 à 16:25
modifié 10/02/21 à 20:38
Malgré une remontée d’un point, de 45 % à 46 %, dans l’annexe fiscale de 2021, la taxe sur la consommation du tabac, ou taux des droits d'accise sur le tabac, demeure encore faible en Côte d’Ivoire. Le président du Club universitaire Unesco pour la lutte contre la drogue et autres pandémies (Clucod), Tall Lacina, l’a dénoncé, samedi dernier, à l’occasion d’une conférence de presse au siège de l’Ong à Abobo Dokoui.

Le conférencier a expliqué que le taux en vigueur en Côte d’Ivoire est encore loin des normes communautaires de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

Une nouvelle directive, notamment la directive n°01/2017/CM/Uemoa de décembre 2017 portant harmonisation des législations des Etats membres en matière de droits d'accise applicables aux tabacs, préconise en effet que le taux des droits d'accise sur le tabac doit être compris entre 50% et 150%.

Pour Tall Lacina, il est clair que la Côte d’Ivoire est encore très loin du seuil minimal imposé par la sous-région. « Notre pays se trouve parmi les pays les moins avancés dans l’application de la directive de l’Uemoa », a-t-il regretté.

Le responsable de l’Ong Clucod a également rappelé l’engagement pris par l’Etat ivoirien en ratifiant la Convention cadre de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour la lutte antitabac (Cclat) en 2010. Cette convention, en son article 6, stipule que «les mesures financières et fiscales sont un moyen efficace et important de réduire la consommation de tabac notamment pour les jeunes».

Tall Lacina s’est, par ailleurs, offusqué de l’immobilité des autorités nationales face au fléau du tabagisme. Il a avancé que les dirigeants restent muets et rechignent à taxer davantage l’industrie du tabac pour ne pas entraîner sa chute en Côte d’Ivoire et la contraindre à jeter des travailleurs à la rue. Qu’à cela ne tienne, le président du Clucod appelle vivement le gouvernement ivoirien à relever substantiellement le taux de taxation sur le tabac, comme le font déjà plusieurs pays de la sous-région. Entre autres, le Burkina Faso (50 %), le Sénégal (65 %), le Bénin (100 %) et le Ghana (150 %).

(Info : Sercom Clucod)


Le 10/02/21 à 16:25
modifié 10/02/21 à 20:38