Derrière les dégâts se trouvent des auteurs qui se pavanent.(DR)
Toumodi: Provoquer des affrontements pour salir l’adversaire politique
Aujourd’hui, ces jeunes qui tiennent ces propos savent qu’ils ont été induits en erreur. Qu’ils sont allés affronter d’autres jeunes qui n’avaient jamais mûri l’idée de les attaquer. Que faire ? « On regrette ce qui s’est passé mais ça s’est déjà passé ».
Certains ont tiré un trait sur ces incidents. Mais pas les victimes. Et les politiques qui aujourd’hui encore, surtout en ces temps des législatives, polluent l’atmosphère avec des intox terribles.
Les affrontements ? Ceux qui ont diffusé les fake news, manipulé les jeunes au point de les dresser les uns contre les autres, n’y sont pour rien. Ce sont leurs adversaires qui ont tout provoqué. Des adversaires qu’on a plus vus dans la ville pour diriger des réunions de cohésion sociale.
Les calibres 12 et machettes distribués ? Ne leur demandez pas à quoi ça devait servir. Les bidons d’essence offerts non plus. Pour ces politicards, ils ont ce qu’il leur faut pour mener campagne. Certains ont été par le passé des élus et hauts cadres. Leur position n'a pas profité à la région. Ils n’ont pu être auprès des populations au moment où ils étaient aux affaires. Au point que certains habitants ont fini par croire qu’un leader local ne peut aucunement influencer le développement local et partager le quotidien des populations.
Voilà qu’aujourd’hui, des fils de la région montrent qu’un cadre peut apporter beaucoup aux populations. Qu’on peut être au gouvernement, disposer d’un portefeuille qui ne laisse pas de temps libre, mais trouver des moments pour se consacrer à sa région. Que, quand on aime les siens, on frappe tous les jours aux portes de son patron pour les problèmes que vivent ses parents.
Les réalisations sur le terrain montrent qu’il « y a cadre et cadre. Qu’il y a ministre et ministre. Il y a ceux qui ont eu le titre mais n’ont pensé qu’à eux et il y a ceux qui se penchent réellement sur les problèmes de leurs parents. Aujourd’hui à Toumodi, on le sait et ça fait très mal à ceux qui étaient aux mêmes postes. Ils en ont honte. »
Honte ? Oui, mais pas de quoi abdiquer. Il faut revenir aux affaires. Il faut se donner les moyens de salir ceux qui tous les jours sont chantés dans les villages pour les réalisations qui ont impacté le quotidien des populations. Il fallait trouver autre chose. Pure bassesse!
Avant le scrutin présidentiel, pendant que l’administration, les chefs de communauté et la ministre Raymonde Goudou Coffie multipliaient les réunions de sensibilisation, y compris le jour des affrontements, eux soufflaient en bas, distillaient la haine. Une haine qui a failli détruire la ville.