Brobo/Filière anacarde : Une unité de décorticage partage son expérience
« Entre un ensemble de coopératives qui font les mêmes activités, il y a certaines qui font mieux, alors que d’autres font moins bien. Il se trouve qu’entre-elles, il y a ce partage d’expériences qui permettra de capitaliser ce que chacune a appris de l’autre et une fois retourner, elles puissent s’en servir pour réussir leurs activités », a-t-il dit.
Une fois sur le site de l’unité de décorticage de la coopérative Souralet, les représentants des 42 coopératives invitées ont eu droit à une visite guidée qui leur a permis de comprendre ce qui a fait la réussite de celle-ci.
Au terme de cette visite, Mamadou Cissé dit Zaré, président de la Société coopérative des producteurs de la noix de cajou du Korodougou dans la région du Béré (Mankono), s’est réjoui de cette visite. « Nous repartons avec beaucoup d’enseignements qui nous serviront. Surtout que le projet qui a permis à la coopérative Souralet de bénéficier de cette unité nous a déjà contactés », a-t-il révélé.
Pour sa part, Gui Lou Irié Ta Bi, Pca de la coopérative de production et de distribution Dissoa des femmes de Gohitafla (Marahoué), dont la coopérative a bénéficié de ce projet, a surtout noté qu’un tel projet contribue à lutter contre la pauvreté. « Avec ce projet, ce sont des jeunes et des femmes qui auront du travail. Ce qui leur permettra de sortir de la précarité », s’est-elle félicité.
D’ailleurs, à en croire Clément Kouassi Kouamé, président de la coopérative Souralet, ce sont 115 personnes qui sont salariées dont 77 jeunes femmes. « Pour la campagne 2020, nous avions réussi à transformer 210 tonnes de la noix de cajou. Ce qui nous a permis d’obtenir 47,794 tonnes d’amande », s’est félicité le président de la coopérative Souralet, tout en précisant que le chiffre d’affaires annuel est près de 50 millions de FCfa.
Il faut souligner que si la coopérative Souralet de Brobo a pu bénéficier de cette unité de décorticage, c’est grâce au Ppca. « La politique du gouvernement, c’est d’arriver à transformer une bonne partie de la production de l’anacarde. Ces unités de décorticage visent à atteindre cet objectif dans les années à venir », a révélé Vincent Nakan Djan. Qui a tenu à préciser qu’à ce jour, ce sont une douzaine de coopératives qui ont pu bénéficier d’une telle unité dans les zones productrices. « Chaque unité coûte 20 millions de FCfa », a-t-il indiqué.