Sexualité : L’Ong « Women First Digital » milite pour la libération de la parole sur la question
Pour elle, il s’agit de façon spécifique, à travers les différentes rubriques de cet outil numérique, d’aider à trouver une méthode contraceptive qui préserve, maintienne la santé et protège. « Notre objectif, c’est aussi de libérer la parole sur les questions liées à la sexualité (santé ou plaisir). C’est de permettre des échanges entre le demandeur et le sollicité », souligne Murielle Edoua.
Elle fait aussi remarquer que chaque année, il y a des jeunes dont l’âge oscille entre 13 et 14 ans, et qui ont des pulsions sexuelles dues à la puberté. Selon la patronne de "Women First Digital", ce n’est pas de leur faute, c’est un fait naturel.
« Il faut toujours parler de sexe parce qu’il y a des personnes qui arrivent et qui ont besoin de savoir. Ainsi, si on parle de sexe sans tabou, on ouvre les esprits, on permet aux gens d’avoir un esprit critique et non un esprit de critique. Car avoir un esprit critique, c’est analyser quelque chose, avoir tous les paramètres sur un sujet et savoir la démarche à effectuer. Que d’avoir un esprit de critique pour lequel on apporte que les éléments négatifs », clarifie-t-elle. Tout en insistant sur la communication entre parents et enfants.
Dans sa démarche, elle a fait projeter deux films qui sensibilisent à l’éducation sexuelle et qui mettent en exergue les méthodes contraceptives. Cette étape a été suivie d’un panel autour du thème : « Parlons de l’éducation sexuelle et de méthodes contraceptives sans tabou ».
M. Yaswa Djanwet, président de l’Organisation nationale des étudiants en sciences de santé (Nohss Côte d’Ivoire), Oustaz Koné Abou, psycho-sociologue, conférencier ainsi que N’Tchin Euphrasie Coulibaly, présidente de l’Association pour la promotion de la santé sexuelle et l’autonomisation des jeunes (Ap2saj) étaient les panélistes.
Dans les échanges, ils ont notamment partagé avec le public leurs expériences sur le sujet. Mais aussi ils ont pu indiquer les voies à emprunter et les solutions pour lever le voile sur la question de sexualité et de contraceptifs. Car, dit la consultante pays, 18 méthodes contraceptives existent et ne sont pas toujours connues.