
Information et le renseignement maritimes: Plusieurs responsables des services de renseignements des Etats du Golfe de Guinée se forment
A la cérémonie d’ouverture, le directeur d'Ismi, Commandant Abé Aké Lazare, a indiqué que ce séminaire obéit aux résolutions du Sommet de Yaoundé, qui ont mis l’accent, certes, sur la formation et la coordination des interventions, mais aussi sur le partage des informations et du renseignement.
« Les derniers séminaires organisés par l’Ismi sur des thématiques variées (piraterie, narcotrafic, pêche INN) ont identifié de cruciaux besoins en matière d’information et de renseignements opérationnels maritimes. Car les nouvelles menaces auxquelles font face nos Etats, sont diffuses partout et nulle part à la fois, difficiles à cerner et à cibler. Les experts parlent de plus en plus de guerre asymétrique », a-t-il soutenu. C’est pourquoi il estime que l’organisation de ce séminaire vient à point nommé.

Pour sa part, l’administrateur en chef des Affaires maritimes, Guillaume Turquet de Beauregard, coordonnateur régional du projet « Action de l’Etat en mer », de la coopération française, a souligné que le Golfe de Guinée présente de forts enjeux. Non seulement pour les économies africaines, mais également pour les économies asiatiques et européennes.
« Le Golfe de Guinée est devenu l’épicentre de la piraterie dans le monde. Selon le Bureau maritime international, 95% des enlèvements en mer dans le monde se déroulent dans le golfe de Guinée. On estime que 60% des espèces pêchées dans le Golfe de Guinée le sont illégalement. Les pertes sont évidemment colossales pour les Etats riverains. Toutes sortes de trafics transitent par le Golfe de Guinée », a-t-il dénoncé.
Pour lutter efficacement contre ces phénomènes préoccupants dans le Golfe de Guinée, il est nécessaire, selon lui, de disposer de savoir-faire technique, propre à chaque domaine et d’informations fiables. « Ce séminaire constituera une plateforme de discussion pour identifier au sein des Etats participants, les forces et faiblesses de chacun et pour créer les contacts qui pourront s’avérer utile pour plus tard », a-t-il poursuivi.