
Surveillance du territoire: La Côte d’Ivoire se dote d’un Bureau de lutte contre la fraude documentaire
Diomandé Vagondo a fait remarquer que la fraude documentaire est un fléau dangereux qui contribue à l’immigration clandestine, aux trafics humains, aux arnaques en tout genre et au vol d’identité. Le drame, expliquera le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, est que la Côte d’Ivoire « est à la fois une terre d’immigration et une terre de transit pour ces nouveaux criminels des temps modernes ».

Face à un tel constat, il était plus que nécessaire et urgent d’apporter une réplique à la dimension de ce fléau qui a pour conséquence de ternir l’image de la Côte d’Ivoire qui est présentée comme un pays de cybercriminalité. « Il fallait donc se doter d’instruments modernes et efficaces capables de renforcer la riposte à cette nouvelle forme de délinquance. C’est cette nouvelle réponse qui est incarnée par le Bureau de lutte contre la fraude documentaire », justifie le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Qui a saisi l’occasion pour traduire sa gratitude et celle du Président de la République à la France, dont la coopération a permis la mise en place de ce bureau, en plus de la formation du personnel policier qui l’anime au quotidien.
Le ministre Diomandé Vagondo a engagé ces derniers à faire preuve de probité et de professionnalisme afin de se « dresser comme le dernier rempart contre l’immigration clandestine ». Équipements de pointe /résultats satisfaisants.
L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, qui a réaffirmé l’engagement de son pays à lutter contre les nouvelles formes de délinquance et le terrorisme, a salué l’ouverture du Bureau de lutte contre la fraude documentaire qui, pour lui, est le symbole d’un partenariat bilatéral.
Dans la même veine, il a assuré le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité du soutien de la France dans la lutte contre toutes les formes de délinquance. « Vous pouvez toujours compter sur la France », a promis l’ambassadeur. Qui a offert un véhicule technique pour mieux traquer les faussaires.

Des équipements de pointe sont mis à la disposition des agents chargés de la lutte contre la délinquance documentaire. Des explications du chef de bureau, le commissaire de police Koné Dossogui, le travail se fait au quotidien avec, entre autres, un microscope digital pour grossir, en vue d’une meilleure visualisation des informations sur les documents, des lampes UV pour détecter les informations non visibles à l’œil nu et bien d’autres matériels qui permettent de détecter la fraude sur les documents, quelle que soit la malice du mis en cause.
Les activités du bureau ayant débuté l’année dernière, des résultats encourageants ont été enregistrés. Il s’agit de la mise aux arrêts d’auteurs de fraudes sur les visas, les passeports, les titres de séjour, les usurpations d’identité. Le cas le plus récent est ce faussaire qui a imité la signature et le cachet du professeur Mireille Dosso, directeur général de l’Institut pasteur, pour délivrer de faux test de Covid-19.
Comme on le voit, l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, qui était considéré pour certains faussaires comme une passoire, ne laisse plus passer la moindre fraude. Et cela, par la volonté des autorités sécuritaires de la Côte d’Ivoire.