Média et droits de la femme : Agnès Kraidy invite les journalistes à se référer à la Constitution
Selon lui, « en dépit de certains progrès, la situation de la plupart des femmes et des filles dans le monde évolue lentement ». La situation des femmes dans les médias est un sujet important d’où l’initiative de cette rencontre en vue de promouvoir les mécanismes et instruments internationaux des droits de la femme ; impliquer les médias dans les campagnes de promotion des droits de la femme et celles de la sensibilisation aux violences faites aux femmes.
Il a aussi mis en exergue l’image peu reluisante qu’on présente de la femme. « Malgré les efforts des organes de régulation des médias, des produits médiatiques continuent de porter atteinte à l’image des femmes à travers des écrits offensants, dégradants, discriminatoires ou pouvant nuire à leurs droits et à leur dignité. Ces produits les réduisent parfois à des objets sexuels ou à des êtres incapables de s’émanciper de la tutelle masculine. Ce qui démontre ainsi de la fragilité de l’égalité entre les hommes et les femmes dans ce domaine ».
La présidente du Réseau des femmes journalistes et des professionnelles de la communication de Côte d'Ivoire (Refjpci), Agnès Kraidy, qui a présenté une communication sur le thème « Média et droits de la femme », a déploré le fait que les médias traditionnels ont fini par abandonner leur rôle crucial au profit des réseaux sociaux...
C’est pourquoi, à travers une série de questions, ... comment le professionnalisme se construit dans un contexte difficile ? Est-ce que cela sert à quelque chose d’être journaliste aujourd’hui ? elle a exhorté son auditoire à prendre pour référence la Constitution.
Pour elle, on peut tout revendiquer, tout écrire, si l'on se réfère à la Constitution, a-t-elle conseillé.
La Constitution apporte des réponses essentielles aux questions à la fois journalistique et citoyen, a mentionné la présidente du Refjpci. Ajoutant qu’à partir de cette Constitution, tout est défendable.
Agnès Kraidy a invité les acteurs des médias à rappeler à l’Etat ses engagements en faveur des femmes. Relevant ainsi quelques articles de la Constitution (4, 9, 32, 35) qui luttent pour le bien-être de la femme.
C’est pourquoi, dira-t-elle, les journalistes sont des guetteurs et des veilleurs. En cela, ils sont aguerris pour analyser, dénoncer, discuter ce qui n’est pas fait au regard de la Constitution en prenant pour exemple le quota des 30% des femmes dans les assemblées élues qui n’est pas encore atteint.
Sans information, il n’y a pas de vie, affirme-t-elle, tout en invitant les journalistes au professionnalisme dans l’exécution de leur tâche. Chaque article mérite d’être décortiqué et mis en phase avec la réalité du quotidien.