Vernissage : Des œuvres picturales de Sétigui Diabaté exposées au Ctaa de Bingerville.
Maitre Sétigui Diabaté invité par l’ong Danse d’Afrique, a animé une série d’ateliers au Lycée d’enseignement artistique (Lea), au Nid de Cocody, à l’institut national de formation sociale (Infs) et au centre technique des Arts appliqués de Bingerville (Ctaa).
Au cours de ces différents ateliers, l’artiste a partagé avec élèves, stagiaires et enseignants la technique du bogolan.
C’est en guise d’apothéose de ces ateliers que l’artiste présente ses œuvres, fruit de la rencontre entre tradition et modernité dont lui seul, a le secret.
L’exposition qui va donc durer une semaine, va permettre aux férus de l’art pictural de découvrir, s’offrir où offrir des tableaux faits uniquement avec de la matière naturelle.
« A l’issue de ces atelier du bogolan, il y a des éléments qui sortent. L’artiste a travaillé avec de la matière naturelle. Notamment le n’galama, la cendre de charbon de bois, l’argile extraite du fleuve niger etc. Et, ce sont ces œuvres qui sont exposées au Ctaa de Bingerville qui n’attendent que d’être découvertes, admirées et appréciées », a exposé Léandre Nally, président de l’ong, danse d’Afrique, directeur des rencontres chorégraphique d’Abidjan, organisateur de l’exposition.
Sétigui Diabaté s’est réjoui de cette expérience ivoirienne. « Le travail a été bienfait. Les apprenants étaient motivés. Ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont été formés sur les techniques du bogolan », a-t-il expliqué avant d’ajouter que l’exposition organisée vise à présenter ses œuvres et son savoir-faire basé sur la tradition malienne (masques et idéogrammes).
Djaniklo Kouamé Ali, directeur du Ctaa, qui a procédé au lancement de l’exposition s’est réjoui de l’initiative de l’Ong Danse d’Afrique. « Une grande fierté pour le centre. Le travail qui a été fait par Setigui Diabaté, maitre du bogolan, est une opportunité qu’il ne fallait pas rater. L’artiste est venu transmettre une technique, une connaissance traditionnelle et ancestrale à nos enfants. Je pense qu’il nous a tendu une perche pour la sauvegarde de nos connaissances traditionnelles », a-t-il exposé.
A noter que ce programme se poursuivra jusqu’en novembre avec des ateliers de formation avec d’autres techniques (tissage de pagne baoulé, travail du raphia, techniques culinaires), des conférences, des rencontres d’échanges autour de ces différentes techniques.
L’exposition en question donne également l’occasion aux visiteurs, acheteurs d’œuvres d’arts de se faire expliquer les tableaux et la matière naturelle utilisée pour la réalisation.