Accusé de crimes, génocide, assassinat, pillage, etc. : Amadé Ouérémi accablé par des témoins
L’acte 2 du procès de Amadé Ouérémi le jeudi 25 mars, au tribunal au Plateau. Au cours de cette audience, des hommes et des femmes qui se sont succédé à la barre ont accusé le prévenu d’avoir dirigé des opérations de massacre à Duékoué-Carrefour, un sous-quartier situé à l’entrée de cette ville en provenance de Daloa.
Houon Koulou Edgar, planteur à Duékoué, est celui qui a formellement désigné Amadé Ouérémi comme le chef de guerre qui mobilisait ses éléments pour commettre des exactions. « Je l’ai vu de mes yeux. Il était au-devant et donnait des ordres à ses gars de tuer les gens et de brûler les maisons des gens. J’étais un témoin oculaire », a-t-il expliqué.
Pour se justifier, il a présenté des photos montrant Amadé Ouérémi en treillis, en pleine action. « Il avait des hommes avec lui. C’est lui qui était le chef. Je le connaissais avant. Il était réparateur de vélo. Il n’était pas comme ça. C’est dans la crise que je l’ai vu ainsi », a-t-il précisé.
Houon Koulou, lors de cette audience, s’est constitué partie civile. En cette qualité, il a demandé un dédommagement 6 millions F Cfa pour le préjudice subi avec l’incendie de ses biens et maison, à la faveur des événements du 28 mars 2011 au quartier Duékoué-Carrefour.
Gbohouo Gnonsian Bruno, relatant les événements du 28 mars 2011, en pleine crise post-électorale, a relevé que son grand frère a été enlevé puis assassiné par une bande armée, aux ordres de Amadé Ouérémi au quartier résidentiel de Duékoué, non loin de Duékoué-Carrefour. « Ses hommes avaient un accent particulier, d’un pays de la sous-région. Ils avaient des armes », a-t-il informé. Avant de réclamer 10 millions F Cfa en guise de dédommagement pour l’assassinat de son frère.
Interrogé par le président du tribunal Bini Charles, s’il reconnaît les faits qui lui sont imputés, Amadé Ouérémi a tout nié en bloc. Il a même dit ne pas reconnaître Houon Koulou Edgar. « Je ne l’ai jamais vu. Il dit que j’ai trois femmes. Moi j’ai six femmes », s’est-il défendu. Sa réaction a provoqué une hilarité dans la salle d’audience.
Le juge lui a ensuite demandé s’il sait manier les armes à feu, notamment la kalachnikov, il a répondu par l’affirmative. « J’étais parmi les rebelles. C’est là-bas que j’ai appris à tirer », a-t-il réagi. Et le président d’enchaîner: « Avez-vous déjà tué des gens ? ». L’accusé balbutie, avant de dire non. Cette réponse a suscité des murmures dans la salle l’audience.
Dans la conduite du procès, M. Yohou, alors élève en classe de terminale à Duékoué, a été appelé à témoigner. Dans ses échanges avec le juge Bini Charles, le témoin, aujourd’hui instituteur, a soutenu que leur maison a été incendiée par Amadé et sa bande. « Comment savez-vous que ce sont eux qui ont mis le feu à votre concession? Avez-vous la certitude que c’était lui? », lui a demandé le juge. « Oui, Monsieur le président. Je les ai vus », a-t-il répété.
L’avocat du prévenu, Me Roselyne Aka Seripka, appelée à poser des questions au témoin, lui a rappelé cette assertion qu’il avait faite: « Vous dites que des gens criaient en disant Amadé et ses hommes arrivent. Pris de peur, vous avez vite quitté les lieux. Mais comment saviez-vous alors que c’est Amadé et ses hommes qui ont incendié votre maison, étant donné que vous aviez déjà quitté les lieux ? », a-t-elle questionné.
M. Yohou hésite, puis de lâcher laconiquement: « J’ai vu de loin la fumée et les flammes de loin. C’est notre maison qui brûlait. Ça ne pouvait qu’être Amadé et ses éléments, puisque ce sont eux que les gens annonçaient ». Se constituant partie civile, il a demandé 2 millions F Cfa en contrepartie du préjudice qu’il a subi.
Benouin Adeline est venue à la salle d’audience en fauteuil roulant. Elle a aussi témoigné contre le prévenu. Elle dit avoir pris une balle perdue lors de l’attaque de Duékoué-Carrefour en mars 2011. Elle a reconnu l’implication de Amadé Ouérémi de cette action néfaste. La dame a également souhaité être dédommagée à hauteur de 300 mille F Cfa.
Tout comme elle, Kipablé Maurice a enfoncé le prévenu dans cette affaire. Il n’a fait aucune réclamation pour être dédommagé.
Pour se justifier, il a présenté des photos montrant Amadé Ouérémi en treillis, en pleine action. « Il avait des hommes avec lui. C’est lui qui était le chef. Je le connaissais avant. Il était réparateur de vélo. Il n’était pas comme ça. C’est dans la crise que je l’ai vu ainsi », a-t-il précisé.
Houon Koulou, lors de cette audience, s’est constitué partie civile. En cette qualité, il a demandé un dédommagement 6 millions F Cfa pour le préjudice subi avec l’incendie de ses biens et maison, à la faveur des événements du 28 mars 2011 au quartier Duékoué-Carrefour.
Gbohouo Gnonsian Bruno, relatant les événements du 28 mars 2011, en pleine crise post-électorale, a relevé que son grand frère a été enlevé puis assassiné par une bande armée, aux ordres de Amadé Ouérémi au quartier résidentiel de Duékoué, non loin de Duékoué-Carrefour. « Ses hommes avaient un accent particulier, d’un pays de la sous-région. Ils avaient des armes », a-t-il informé. Avant de réclamer 10 millions F Cfa en guise de dédommagement pour l’assassinat de son frère.
Interrogé par le président du tribunal Bini Charles, s’il reconnaît les faits qui lui sont imputés, Amadé Ouérémi a tout nié en bloc. Il a même dit ne pas reconnaître Houon Koulou Edgar. « Je ne l’ai jamais vu. Il dit que j’ai trois femmes. Moi j’ai six femmes », s’est-il défendu. Sa réaction a provoqué une hilarité dans la salle d’audience.
Le juge lui a ensuite demandé s’il sait manier les armes à feu, notamment la kalachnikov, il a répondu par l’affirmative. « J’étais parmi les rebelles. C’est là-bas que j’ai appris à tirer », a-t-il réagi. Et le président d’enchaîner: « Avez-vous déjà tué des gens ? ». L’accusé balbutie, avant de dire non. Cette réponse a suscité des murmures dans la salle l’audience.
Dans la conduite du procès, M. Yohou, alors élève en classe de terminale à Duékoué, a été appelé à témoigner. Dans ses échanges avec le juge Bini Charles, le témoin, aujourd’hui instituteur, a soutenu que leur maison a été incendiée par Amadé et sa bande. « Comment savez-vous que ce sont eux qui ont mis le feu à votre concession? Avez-vous la certitude que c’était lui? », lui a demandé le juge. « Oui, Monsieur le président. Je les ai vus », a-t-il répété.
L’avocat du prévenu, Me Roselyne Aka Seripka, appelée à poser des questions au témoin, lui a rappelé cette assertion qu’il avait faite: « Vous dites que des gens criaient en disant Amadé et ses hommes arrivent. Pris de peur, vous avez vite quitté les lieux. Mais comment saviez-vous alors que c’est Amadé et ses hommes qui ont incendié votre maison, étant donné que vous aviez déjà quitté les lieux ? », a-t-elle questionné.
M. Yohou hésite, puis de lâcher laconiquement: « J’ai vu de loin la fumée et les flammes de loin. C’est notre maison qui brûlait. Ça ne pouvait qu’être Amadé et ses éléments, puisque ce sont eux que les gens annonçaient ». Se constituant partie civile, il a demandé 2 millions F Cfa en contrepartie du préjudice qu’il a subi.
Benouin Adeline est venue à la salle d’audience en fauteuil roulant. Elle a aussi témoigné contre le prévenu. Elle dit avoir pris une balle perdue lors de l’attaque de Duékoué-Carrefour en mars 2011. Elle a reconnu l’implication de Amadé Ouérémi de cette action néfaste. La dame a également souhaité être dédommagée à hauteur de 300 mille F Cfa.
Tout comme elle, Kipablé Maurice a enfoncé le prévenu dans cette affaire. Il n’a fait aucune réclamation pour être dédommagé.