Bombardement de la base militaire française de Bouaké: Le procès s’est ouvert lundi, à Paris
Les Forces Nouvelles ne disposaient pas de moyens aériens, ce qui n’était évidemment pas le cas pour les forces régulières ivoiriennes. Donc à un moment donné, il y a eu plusieurs bombardements des positions rebelles. Et à un moment donné, il semble qu’ils n’aient plus eu connaissance de l’endroit où avaient disparu les unités rebelles. Et donc, un faux renseignement, semble-t-il, était parvenu à cette aviation loyaliste, selon lequel les rebelles s’étaient réfugiés dans le camp français. Et cela explique que les deux avions Sukhoï avaient lancé leurs paniers de roquette », avait relaté l’ancien diplomate français. Avant de préciser que la question centrale est de savoir qui a donné l’ordre de lancer des paniers de roquettes en ce sens qu’il est évident que ces pilotes biélorusses accompagnés de copilotes ivoiriens n’ont pas pris cette décision seuls. « Ces instructions sont forcément venues d’un haut lieu », a-t-il ajouté.
Dans ce procès les juges de la cour d'assises de Paris, dans le souci de connaître l’identité des commanditaires de ce bombardement, pourraient poser la question à quatre témoins, cités par les avocats des victimes et de leurs familles. Il s’agit de Dominique de Villepin, Michel Barnier, Michèle Alliot-Marie et Jean-Pierre Raffarin, quatre serviteurs de l’État en poste au moment des faits.