Fête de Pâques à Bingerville : Les populations ont fêté dans la sobriété

Des fidèles dansant à la Paroisse Sainte Augustin de Bingerville. (Edouard Koudou)
Des fidèles dansant à la Paroisse Sainte Augustin de Bingerville. (Edouard Koudou)
Des fidèles dansant à la Paroisse Sainte Augustin de Bingerville. (Edouard Koudou)

Fête de Pâques à Bingerville : Les populations ont fêté dans la sobriété

Le 04/04/21 à 13:32
modifié 04/04/21 à 16:52
Les chrétiens ont été invités à sortir de leur tombeau de haine et de méchanceté qui leur empêche de voir la lumière
Dimanche 4 avril, jour de Pâques 2021, les chrétiens notamment les catholiques de la Paroisse sainte Augustin de Bingerville n’ont pas manqué le rendez-vous tant attendu, après une période de carême qui a duré 40 jours. La pandémie covid-19 oblige, ils ont célébré la fête de Pâques dans la sobriété. A la deuxième messe (9h-11h), tous, arborant un masque facial, dans le strict respect des gestes barrières, et drapés de leurs beaux vêtements pour certains, et pour d’autres, vêtus de tenus traditionnels pour l’occasion. Les fidèles ont pris d’assaut l’intérieur du temple et toute la cour de l’église.

Le célébrant de la messe, le père Bouadou Désiré, s’appuyant sur de deux textes bibliques à savoir (Actes 10, 34a. 37-43 et 1 Colossiens 3, 1-4) a expliqué au peuple de Dieu que la résurrection, sans laquelle leur foi est vaine, leur ouvre désormais la porte du ciel. « Avec cette résurrection, la mort n’est plus une fatalité. La vie a désormais un sens », leur a-t-il rassuré. C’est pourquoi, le père leur demande qu’en retour, ils sortent de leur tombeau de haine, jalousie et méchanceté qui leur empêche de voir la lumière et en profiter pour se réconcilier d’avec Dieu.

Malgré les restrictions, les fidèles ont dansé et chanté à la gloire du Seigneur. « Victoire, victoire ! Christ est sorti vivant du tombeau. Il est vivant comme il nous l’a promis. Allez en Galilée, c’est là-bas que vous le verrez », pouvait-on entendre dans certains cantiques, exécutés par la chorale et repris à l’unisson par les paroissiens. Eux qui, déjà samedi, ont prié lors d’une longue veille au sein dudit temple, dans l’attente de la sortie de Jésus du tombeau.

Dans cette même nuit du samedi, à part certaines églises qui étaient envahies par les chrétiens, il est bon de noter que les rues étaient pratiquement désertes. Sauf quelques buvettes en bordure de la voie principale, notamment entre le carrefour « Gib » et la pharmacie Akré Albert Assamoi qui étaient à moitié pleines. Des clients qui y consommaient dans une ambiance assortie de la musique tradi-moderne. A 22h déjà l’Espace Ahien Jacques, non loin là, c’était le calme plat. C’était comme un jour ordinaire. L’on pouvait apercevoir quelques jeunes encore assis devant des bouteilles vides attendaient certainement leur dernière commande de boisson.

Du côté des salons de coiffure, ce n’était pas aussi la grande affluence. Kouamé Eric, coiffeur-homme, le témoigne : « A cette heure, 21h, je n’ai plus de clients. Je vais patienter jusqu’à minuit espérant probablement obtenir au moins un peu plus que la recette de la journée ». Avant d’expliquer qu’en raison de la covid-19, les gens ne sortent pas beaucoup. Pour se rattraper, lui, il souhaite ouvrir son magasin un peu plus tôt, dimanche.

A la mi-journée, la voie principale de Bingerville a été particulièrement embouteillée particulièrement au niveau du marché. Sankara Hamed, tenancier d’un magasin de divers articles, dans les encablures, soutient que cette situation n’était pas habituelle. « A cause de la fête, tout le monde vient dans le marché pour les derniers achats », confie notre interlocuteur.

Le 04/04/21 à 13:32
modifié 04/04/21 à 16:52