Pâquinou à Allokokro (Didiévi)/Intronisation du nouveau chef: Une femme de 88 ans prend le pouvoir
A Allokokro, village N'Zipli situé à une vingtaine de km de Didiévi, à la faveur de Pâquinou 2021 célébrée le 4 avril, les femmes ont pris le pouvoir.
En effet, c'est ce jour que les populations ont choisi pour introniser leur nouveau chef de village. Il s'agit de dame Yao Affoué Jacqueline, de son vrai nom Bollé Affoué, née le 1er janvier 1933 à Allokokro. Elle devient, à 88 ans, le 6e chef de ce village qui l'a vu naître.
Selon Robert Koffi, président de la Mutuelle de développement économique d'Allokokro (Muda), cinq hommes se sont succédé à la tête du village à ce jour. Et comme en pays baoulé, l'exercice du pouvoir traditionnel échoit, sans tabou, à la femme, pourvu qu'elle soit de la lignée, le trône revient de plein droit à cette dynamique commerçante de produits vivriers et productrice de café-cacao. Yao Affoué Jacqueline a donc été désignée de façon unanime, le 12 octobre 2010, comme chef d'Allokokro.
La cérémonie du jour met donc fin à la vacance du pouvoir, à la suite du décès de Nanan Gbogui Kouadio en 2007. L'intronisation a eu lieu en présence du préfet du département de Didiévi, Claude Djiké et des membres du corps préfectoral de la circonscription; de Nanan N'Guessan Bangui, chef du canton N'Gban; de Michel Koffi, chef de cabinet du président du Sénat et petit-fils du chef.
Avant la remise de l'arrêté de nomination qui officialise son statut d'auxiliaire de l'administration, il est revenu à Nanan N'Guessan Bangui, représentant la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire et représentant le haut parrain, le président du Sénat, à cette cérémonie, d'investir le nouveau chef d'Allokokro, conformément aux us et coutumes en pays Baoulé.
Après avoir remis à Nanan Yao Affoué Jacqueline son arrêté, le préfet Claude Djiké lui a recommandé d'être impartiale, apolitique et d'agir dans l'intérêt de ses administrés. Quant à Nanan N'Guessan Bangui, il a invité les populations à respecter leur chef. Il a enfin demandé à l'autorité villageoise d'avoir le sens de l'écoute et de la patience.
N'Dri Célestin
Selon Robert Koffi, président de la Mutuelle de développement économique d'Allokokro (Muda), cinq hommes se sont succédé à la tête du village à ce jour. Et comme en pays baoulé, l'exercice du pouvoir traditionnel échoit, sans tabou, à la femme, pourvu qu'elle soit de la lignée, le trône revient de plein droit à cette dynamique commerçante de produits vivriers et productrice de café-cacao. Yao Affoué Jacqueline a donc été désignée de façon unanime, le 12 octobre 2010, comme chef d'Allokokro.
La cérémonie du jour met donc fin à la vacance du pouvoir, à la suite du décès de Nanan Gbogui Kouadio en 2007. L'intronisation a eu lieu en présence du préfet du département de Didiévi, Claude Djiké et des membres du corps préfectoral de la circonscription; de Nanan N'Guessan Bangui, chef du canton N'Gban; de Michel Koffi, chef de cabinet du président du Sénat et petit-fils du chef.
Avant la remise de l'arrêté de nomination qui officialise son statut d'auxiliaire de l'administration, il est revenu à Nanan N'Guessan Bangui, représentant la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire et représentant le haut parrain, le président du Sénat, à cette cérémonie, d'investir le nouveau chef d'Allokokro, conformément aux us et coutumes en pays Baoulé.
Après avoir remis à Nanan Yao Affoué Jacqueline son arrêté, le préfet Claude Djiké lui a recommandé d'être impartiale, apolitique et d'agir dans l'intérêt de ses administrés. Quant à Nanan N'Guessan Bangui, il a invité les populations à respecter leur chef. Il a enfin demandé à l'autorité villageoise d'avoir le sens de l'écoute et de la patience.
N'Dri Célestin