Justice: Aimée Zebeyoux transmet ses dossiers au Garde des Sceaux
L’ancienne Secrétaire d’État chargée des Droits de l’homme a profité de cette cérémonie pour présenter ses excuses au ministre de la Justice si d’aventure elle l’avait heurté dans l’accomplissement de sa tâche. « Vous m’avez donné dès les premiers moments de ma fonction les conseils avisés chaque fois que l’occasion s’est présentée. Je voudrais vous présenter mes excuses parce que dans la collaboration, il peut y avoir à un moment donné des incompréhensions. Je voudrais vous rassurer que ces moments d’incompréhension n’ont jamais été dans un esprit de nuire ou de porter un discrédit sur vous et votre personne », a-t-elle fait savoir.
Parlant des actions menées à la tête de son secrétariat, Aimée Zebeyoux a cité, entre autres, des missions de sensibilisation sur la problématique des Droits de l’homme à l’endroit des guides religieux, des leaders communautaires, des jeunes et des femmes dans plusieurs régions du pays ; l’observation électorale et la mise en place d’une cellule de veille au sein de son secrétariat en octobre 2018, en octobre 2020 et en mars 2021 ; de nombreux ateliers de renforcement des capacités du personnel et du comité interministériel pour l’application des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme ; la participation de la Côte d’Ivoire à la 67e session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et au 9e forum des Nations unies sur les entreprises et les droits de l’homme. En ce qui concerne les initiatives à poursuivre, Aimée Zebeyoux a mis en exergue le projet portant élaboration de la politique nationale de promotion et de protection des droits de l’homme, la mise en place d’un call center avec l’appui du Pnud, le projet de modification du comité interministériel, etc.
Sansan Kambilé lui a rendu hommage pour les actions qu’elle a accomplies à la tête de ce Secrétariat. Il s’est aussi de félicité de la qualité de leur collaboration durant ces trois années. « Je ne doute pas en un seul instant que vous saurez donner entière satisfaction dans les nouvelles responsabilités qu’il plaira au Président de la République de vous confier. Bon vent à vous », a-t-il souhaité.
Le ministre de la Justice, en réaction aux excuses présentées par sa ‘’ sœur’’, a déclaré que sa conception du service public lui interdit toute émotion. « J’aime le travail bien fait. Je m’interdis donc les passions et les émotion qui gêneraient les rapports entre moi et mes collaborateurs », a-t-il rassuré l’ex-Secrétaire d’État.