Enseignement privé laïc et confessionnel: L’Etat décaisse près de 31 milliards de FCfa pour les fondateurs

Mariatou Koné et les fondateurs ont pris l’engagement de marcher main dans la main pour le bonheur de l’école ivoirienne. (Photo : DR)
Mariatou Koné et les fondateurs ont pris l’engagement de marcher main dans la main pour le bonheur de l’école ivoirienne. (Photo : DR)
Mariatou Koné et les fondateurs ont pris l’engagement de marcher main dans la main pour le bonheur de l’école ivoirienne. (Photo : DR)

Enseignement privé laïc et confessionnel: L’Etat décaisse près de 31 milliards de FCfa pour les fondateurs

Le 20/04/21 à 08:13
modifié 20/04/21 à 08:21
Ce décaissement porte à 61 milliards de FCfa, les montants consentis en une semaine par le gouvernement ivoirien pour faire face aux difficultés de l’école.
Le compteur est désormais à zéro en ce qui concerne les arriérés dus par l’État de Côte d’Ivoire aux fondateurs des établissements d’enseignement général privés laïcs et confessionnels.

Les négociations entamées par la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (Mena), Mariatou Koné, depuis la semaine dernière avec les propriétaires d’école ont eu un épilogue heureux le lundi 19 avril, avec le décaissement, séance tenante, d’un montant de 30,9 milliards de FCfa. 30 milliards pour le privé laïc et 900 millions pour le privé confessionnel.

Une véritable bouffée d’oxygène pour les membres de la Conférence des présidents des associations de fondateurs d’établissements scolaires privés laïcs et confessionnels de Côte d’Ivoire (Cpafesp), qui sont sortis du cabinet de la Mena, au 28e étage de la Tour D au Plateau, soulagés de pouvoir faire face à leurs charges.

La somme dégagée porte à 61 milliards de FCfa les efforts financiers du gouvernement en moins d’une dizaine de jours. En début de semaine dernière, l’État a, en effet, décaissé 30 milliards de FCfa pour l’enseignement privé, 18 milliards pour le supérieur et 12 milliards pour le secondaire.

Le père Jean-Luc N’Dreman, président du Réseau des écoles confessionnelles (Rec), a, au nom de ses pairs de la Cpafesp, dit toute sa gratitude à la ministre Mariatou Koné. « La joie que j’éprouve est celle d’un enfant. J’imagine le bonheur de ceux qui nous font confiance et qui travaillent avec nous quand nous allons leur porter la nouvelle », a-t-il déclaré.

Le président du Rec a ajouté que la décision prise par la ministre va mettre fin au tumulte dans l’enseignement privé en Côte d’Ivoire. « Sans moyen, nous ne pouvons absolument rien faire. Avec le geste que vous venez de poser, soyez rassurée Mme la ministre, il y aura la paix, la tranquillité dans nos établissements. Nous sommes à vos côtés pour vous soutenir », a promis Jean-Luc N’Dreman.

Mariatou Koné s’est félicitée de l’aboutissement heureux des discussions et séances de travail avec les fondateurs d’écoles. « Le jeudi 8 avril, nous avons payé une partie des montants dus. Aujourd’hui, nous avons pris l’engagement de nous acquitter des 30,9 milliards de FCfa qui restaient. Cet argent sera intégralement payé, dès ce jour, selon les procédures en la matière », a dit la ministre.

Soulignant que son département et des fondateurs vont désormais travailler dans la quiétude, main dans la main dans un cadre permanent de dialogue. L’enjeu étant de faire en sorte que la qualité, le mérite et l’excellence soient de mise.

Revenant sur un sujet qui a fait polémique sur les réseaux sociaux et qui porte sur l’obligation faite aux élèves-maîtres de prendre des ordinateurs dont les coûts seront ponctionnés sur leurs bourses, Mariatou Koné a martelé que chacun est libre d’acheter son ordinateur là où il veut. « Cette décision, que j’ai lue comme vous, si elle existe, est nulle », a-t-elle fait savoir.


Le 20/04/21 à 08:13
modifié 20/04/21 à 08:21