Taekwondo : La Côte d’Ivoire, vue à travers le continent
« La Côte d’Ivoire occupe indéniablement la 1ère place du taekwondo sur le continent. Avec trois qualifications pour les JO de 2016, quatre pour les JO de 2020 auxquels s’ajoute l’équipe de démonstration ; ce n'est pas donné à tout le monde et c'est une performance à reconnaître, à juste titre, grâce à l'engagement de l'équipe fédérale. En toute franchise, je voudrais tirer le chapeau à la République de Côte d’Ivoire qui mérite bien cette place », déclare Moustapha Koussoubé, secrétaire général de la Fédération burkinabé de taekwondo.
Admiratif devant le travail abattu en une décennie à la Fitkd, il établit un classement africain où la Côte d’Ivoire caracole en tête, juste devant l’Égypte (une grande nation de taekwondo), le Maroc, le Mali, le Nigeria, la Tunisie, le Niger, etc.
Pour l’homme qui est décrit comme la mémoire et la cheville ouvrière du taekwondo au pays des Hommes intègres, la Côte d’Ivoire est bien partie pour glaner à nouveau des médailles aux Jeux olympiques de Tokyo. « Ils en ont le talent, ils sont capables de rééditer l'exploit de 2016. Je vois d'ailleurs l'engagement de l’État ivoirien, que je salue, qui met les moyens pour que tout soit parfaitement bien préparé. Les sportifs ont besoin de ce genre d'accompagnement pour donner le meilleur d'eux-mêmes. Le haut niveau ne se négocie pas. Les moyens aident les sportifs à garder leur motivation au top », a poursuivi M. Koussoubé; qui exalte l’excellence des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
C’est que le rayonnement du taekwondo ivoirien ne date pas d’aujourd’hui. C’est la Côte d’Ivoire qui, en 1979, a créé l’Union africaine de taekwondo, grâce à Me Kangah Atchin-Kouassi. Le siège est allé ensuite en Égypte.
Plusieurs grands maîtres du taekwondo au Burkina ont été formés en Côte d’Ivoire. De plus, les Fédérations du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire entretiennent des relations fraternelles, pérennisées aujourd’hui par les arbitres des deux camps.
« Je suis plus lutte, mais je vois ce qui se passe au taekwondo en Afrique. La Côte d’Ivoire est un modèle à suivre. Ce que je ne comprends pas, le président de la Fédération ivoirienne de taekwondo est contesté sur les réseaux sociaux. Mais bon, c’est un être humain, il a dû frustrer certaines personnes. Sinon, je pense que tous les résultats acquis parlent pour lui. Surtout que c’est le seul pays où la Corée a bâti un siège pour la discipline. J’aimerais savoir leur secret », souligne Mamitiana Ravaloson, président de la Fédération malagasy de lutte (Fml).
Vu du Mali, le taekwondo « est un sport qui s’affirme en Côte d’Ivoire. Si le basket-ball est le second sport au Mali par sa popularité, le taekwondo l’est en Côte d’Ivoire en terme de performances. J’ai vu en effet Cheick Cissé en Or à Rio de Janeiro, en 2016... une locomotive qui a montré la voie à suivre. Depuis, ce sport donne à la Côte d’Ivoire toute sa notoriété, mais aussi à toute l’Afrique », estime Boubacar Diakité, journaliste malien; qui voit la construction du Centre sportif, culturel et des Tic ivoiro coréen comme un juste retour des choses.
« Il n’y a pas meilleure reconnaissance de la part de la Corée à la Côte d’Ivoire que cet édifice. Ce temple va sûrement faire d’Abidjan le nombril de cette discipline sportive dans la sous-région, voire de tout le continent », a conclu Diakité, qui suit régulièrement les sports dits mineurs sur le continent.