Lutte contre la criminalité maritime: Les administrations maritimes angolaise et mozambicaine en formation à Abidjan

Cette énième formation sur la lutte contre l'insécurité maritime a ciblé exclusivement deux pays lusophones : l'Angola et le Mozambique. (DR)
Cette énième formation sur la lutte contre l'insécurité maritime a ciblé exclusivement deux pays lusophones : l'Angola et le Mozambique. (DR)
Cette énième formation sur la lutte contre l'insécurité maritime a ciblé exclusivement deux pays lusophones : l'Angola et le Mozambique. (DR)

Lutte contre la criminalité maritime: Les administrations maritimes angolaise et mozambicaine en formation à Abidjan

Le 18/05/21 à 15:12
modifié 18/05/21 à 16:22
L’Académie régionale des Sciences et techniques de la mer abrite du 18 au 21 mai, un séminaire initié et financé par la coopération française.
La piraterie maritime, la pêche illégale, les trafics maritimes, la recherche et le sauvetage en mer, la sûreté portuaire, la pollution maritime dans l’océan indien. Tels sont les sujets au menu d’un séminaire de formation organisé du 18 au 21 mai, à l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (Arstm), à Yopougon-Lokoua, à l’intention de 16 cadres issus des administrations civiles et militaires du Mozambique et de l’Angola.

Initié et financé par la Direction de la coopération de sécurité et de défense du ministère français des Affaires étrangères, ce séminaire a pour but de sensibiliser les participants à chacune de ces problématiques et leurs enjeux.

Selon le Lieutenant-Colonel Abé Aké Lazare, directeur de l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi), structure qui assure la formation, le choix de ces deux pays lusophones n’est pas fortuit.

« Le canal du Mozambique, tout comme le golfe de Guinée qui se distingue par l’existence de routes maritimes stratégiques pour le commerce mondial et diverses activités d’exploitation de ressources, sont fortement exposés aux risques d’insécurité maritime pouvant causer des dommages importants à l’environnement, la faune et aux communautés côtières. En effet, une étude récente de l’Institut d’étude et de sécurité fait état de ce qu’une grande partie du trafic d’héroïne entre l’Afghanistan et l’Europe, transite par l’océan indien, le long du tristement célèbre ‘’itinéraire du Sud’’ », a-t-il noté.

Avant d’ajouter : « le 24 janvier 2021, la frégate française ‘’Nivôse’’ saisissait 444 kilos de méthamphétamine et d’héroïne d’une valeur de plus de 40 millions d’Euros, à bord d’un voilier sur le canal du Mozambique.

L’organisation de ce séminaire de sensibilisation est le moyen approprié pour la coopération française et l’Ismi de soutenir les efforts multilatéraux pour assurer une lutte efficace contre les menaces d’insécurité maritime dans l’océan indien ».

Une photo de famille après l'ouverture du séminaire. (DR)
Une photo de famille après l'ouverture du séminaire. (DR)



Dans le même sens, l’administrateur en chef des affaires maritimes, Guillaume de Beauregard, coordonnateur régional de ‘’l’Action de l’Etat en mer’’, a souligné que le golfe de Guinée et le canal du Mozambique constituent des lieux de navigation de 1er ordre qui touchent aussi bien aux échanges commerciaux, à la pêche ou aux activités pétrolifères et gazières.

En conséquence, dira-t-il, ces zones d’intérêt stratégique doivent faire l’objet d’une vigilance particulière. « La vocation de l’Ismi étant de promouvoir un espace maritime sûr, sécurisé, propre et durable dans le golfe de Guinée, il était urgent de se saisir de ce sujet », a-t-il soutenu.



Le 18/05/21 à 15:12
modifié 18/05/21 à 16:22