Hommage au Pr Adonis-Koffy : Ses collègues plaident pour que l’Unité de néphrologie pédiatrique porte son nom
La cérémonie a également été marquée par plusieurs témoignages des patients du Pr Adonis. Des mots de reconnaissance à son endroit pour son combat celui de sauver des vies, notamment celles des tout-petits.
Le président de l’Association des parents d’enfants malades du rein (Apemar), Kouassi Bernard, a rappelé des vertus qu’incarnaient le Pr Adonis, à savoir la générosité, l’humanisme, la magnanimité, etc. « La générosité du docteur était sans limite », fait-il remarquer, soulignant qu’elle était prête à tout pour aider.
En dépit de cette disparition ô combien pénible, il faut continuer d’avancer. C’est en substance le message qu’il portait. « Il nous faut continuer l’œuvre qu’elle a commencée », a indiqué M. Kouassi.
Le représentant du directeur de l’Insp, Pr Yavo Williams a rendu un vibrant hommage à la disparue et a exhorté chacun à entretenir l’héritage laissé par cette dernière, notamment cette quête de sauver des vies. Indiquant que la regrettée continuera de là où elle est d’insuffler sa vision à son équipe.
Le directeur du Chu de Yopougon, Deka Paulin Christian, à l’endroit des autorités, a lancé un cri de cœur partagé par ses collaborateurs et l’Apemar, celui de la subvention des soins. « C’est la seule unité qui traite des questions de reins des tout-petits. Il faut que l’Etat subventionne les soins comme c’est le cas pour la dialyse des adultes », a-t-il plaidé.
Quant à l’Inspecteur général de la santé, Dr Ablé Ekissi Ambroise, représentant le ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, il a félicité les collaborateurs du Pr Adonis en leur demandant de continuer dans cet élan. « La meilleure façon de lui rendre hommage, c’est de faire de cette unité un centre de dialyse d’excellence », a-t-il conseillé.
Pour lui, elle vivra toujours car « nous serons reconnaissants des œuvres qu’elle a accomplies ». Le Dr Ablé Ambroise a affirmé que les maladies des reins constituent un problème de santé publique.
Poursuivant, il a déclaré qu’« en 2016, la Côte d’Ivoire comptait plus de 500 patients traités par hémodialyse dont 44 enfants ». Il a fait part de la volonté de la tutelle d’apporter son apport dans cette lutte.
« Le ministère de la Santé, conscient du fait que les enfants n’ont pas toujours bénéficié des efforts nécessaires pour l’amélioration de la prise en charge des affections rénales au même titre que les adultes, voudrait rattraper cet effort », dit-il. Aussi, il a rassuré que les doléances émises seront transmises à la tutelle.
Notons que l’Unité de néphrologie pédiatrique a été créée sur la base d’une convention tripartite entre le Chu de Yopougon, la Fondation Orange Côte d’Ivoire-Telecom (Focit) et l’Association des parents d’enfants malades du rein (Apemar). Cette Unité a été inaugurée le 27 septembre 2008. En raison de la réhabilitation du Chu de Yopougon, elle est relocalisée dans les locaux de l’Insp.