Crimes internationaux : 50 magistrats ivoiriens dont 5 militaires renforcent leurs capacités

Une vue des participants à l'issue de la cérémonie d'ouverture. (Franck YEO)
Une vue des participants à l'issue de la cérémonie d'ouverture. (Franck YEO)
Une vue des participants à l'issue de la cérémonie d'ouverture. (Franck YEO)

Crimes internationaux : 50 magistrats ivoiriens dont 5 militaires renforcent leurs capacités

Le 26/05/21 à 17:22
modifié 26/05/21 à 18:32
L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (Oidh) et l’Académie internationale des principes de Nuremberg organisent, du 26 au 28 mai 2021, à Grand-Bassam, un séminaire de renforcement des capacités des magistrats sur les crimes internationaux.

Ils sont 50 magistrats ivoiriens dont cinq militaires qui prennent part à ce séminaire de formation dont l’objectif est de contribuer au renforcement de leurs capacités sur les crimes internationaux en vue de favoriser leur spécialisation et la mise en place d’une cellule spéciale au sein du système judiciaire ivoirien.

Il s’agit également, entre autres, de la création d’un pool de magistrats spécialisés en matière de crimes internationaux et d’adopter un décret d’application du Code pénal ivoirien en vue de déterminer les spécificités, les éléments d’identification des crimes internationaux ainsi que des mesures spéciales au cours des enquêtes sur lesdits crimes en Côte d’Ivoire.

Le directeur de cabinet, Bernard Kouassi, représentant le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Sansan Kambilé, a félicité l’Oidh qui, dit-il, œuvre depuis plusieurs années à l’amélioration du système judiciaire ivoirien à travers des sessions de formation.

« Il est important pour nous, au plan national, de renforcer nos capacités », dit-il. Avant d’inviter les participants à tirer le meilleur profit de ce séminaire par une participation attentive et active pour optimiser au maximum cette formation qui « vous permettra, j’en suis convaincu, non seulement d’améliorer votre pratique mais surtout de partager votre expérience avec vos collègues et collaborateurs qui n’ont pas l’avantage de prendre part à cette formation ».

« Cette formation est la bienvenue parce que les magistrats ont besoin d’être formés pour les enjeux de la lutte contre l’impunité. C’est donc une occasion pour eux de s’abreuver aux nouvelles connaissances pour que dans le cadre de leur formation, ils puissent être prêts pour tous les enjeux à venir », a pour sa part fait savoir le commissaire du gouvernement, Ange Kessi.

A en croire le Contre amiral, la grande majorité de crimes internationaux sont commis par les militaires.

Le président de l’Oidh, Eric-Aimé Sémien, a relevé que la construction d’un Etat de droit est une œuvre pérenne, perpétuelle. « Notre rôle citoyen consiste à assurer les institutions d’application de la loi qui existent, fonctionnent au mieux. Le monde étant devenu un village planétaire, le droit lui aussi ayant transcendé les frontières nationales, s’internationalise avec des défis de plus en plus grands », a déclaré le président de l’Oidh.

Pour lui, les juridictions nationales fortes constituent le gage d’un Etat de droit achevé. « Pour nous, le juge compétent et le procureur compétent en toute matière et en tout domaine sont d’abord et avant tout des juges nationaux », a poursuivi Eric-Aimé Sémien.


Le 26/05/21 à 17:22
modifié 26/05/21 à 18:32