Pain, ciment et viande : Le ministre Souleymane Diarrassouba s’enquiert du respect des prix sur le marché
Dans les boulangeries Blé doré, à Adjamé ; la pâtisserie abidjanaise de Marcory, en passant par le Festival des pains à Port-Bouët, le prix de la baguette de pain se négocie effectivement à 150 FCfa. Et dans chaque boulangerie, le ministre a également acheté dix baguettes de pain.
Mais avant, il a visité les cimenteries Lafargeholcim, Cim ivoire et la Société des ciments d’Abidjan (Sca) dans la zone portuaire. Selon lui, les cimentiers font certes, d’énormes efforts pour maintenir en fonctionnement leurs différents outils de production pour préserver les emplois, et surtout continuer de jouer leur rôle dans le développement industriel de la Côte d’Ivoire en offrant des produits de qualité aux populations, mais il était nécessaire qu’il vienne s’assurer que le prix du ciment sorti d’usine était celui arrêté d’un commun accord.
« Dans cette période de crise énergétique, le gouvernement est aux côtés des populations pour préserver leur pouvoir d’achat. Concernant les produits de grande consommation, le ministère du Commerce et de l’Industrie veille sur l’évolution des prix. Notamment, ceux du riz, de l’huile, des produits vivriers. Nous travaillons en bonne intelligence avec nos partenaires habituels c’est-à-dire les industriels, les exportateurs, les grossistes et les distributeurs », a poursuivi le ministre.
« Nous disons aux industriels, grossistes, revendeurs de respecter scrupuleusement les prix sur lesquels nous nous sommes accordés. Et rassurer les populations que nos inspecteurs de commerce seront aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays pour s’assurer du respect, de l’application des décisions prises par le gouvernement », a conclu Souleymane Diarrassouba.
Le directeur général adjoint de la cimenterie Sca, Nangolo Soro, s’est félicité de la visite du ministre. « Depuis 20 ans que nous sommes ici, c’est la première fois que le ministre de tutelle nous rend visite. Nous sommes honorés », s’est-il réjoui, non sans rappeler les difficultés auxquelles fait face son entreprise. « La préoccupation majeure que nous vivons aujourd’hui est liée à la crise énergétique. Elle est difficile et nous oblige à réduire énormément notre potentiel de production. Ce qui a quelques conséquences sur la disponibilité du ciment », a-t-il expliqué. Mais il rassure que les prix fixés par le gouvernement sont respectés aussi bien par les revendeurs que par les détaillants puisque c’est une chaîne. Même son cloche pour le premier responsable de Cim Ivoire, Essam Daoud, qui souligne que la crise énergétique a fortement perturbé leur programme de production. Toutefois, a-t-il précisé, les consignes laissées par le ministère du Commerce et de l’Industrie ont été scrupuleusement respectées.