Recherche et sauvetage maritimes : Une école de formation ouverte à l’Académie de la mer
Elle a été présidée par le colonel Konan Alphonse, directeur des gens de mer et des relations extérieures, représentant le Colonel Kouassi Yao Julien, directeur général des Affaires maritimes et portuaires (Dgamp).
Il avait à ses côtés, le secrétaire permanent du Comité interministériel, chargé de l’action de l’Etat en mer, Fofana Abroulaye, le Colonel Karim Coulibaly, directeur général de l’ARSTM, l’Administrateur en Chef des affaires maritimes, Guillaume Turquet de Beauregard, coordonnateur régional Action de l’Etat en mer dans le Golfe de Guinée, et le Lieutenant-Colonel Abé Aké Lazare, commandant de l’ISMI.
Pilotée par l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI), cette école formera, selon le Lieutenant-Colonel Abé Aké Lazare, au niveau des Etats du golfe de Guinée, les corps de métiers tels que les coordonnateurs SAR, les coordonnateurs de missions SAR, les opérateurs SAR, les coordonnateurs sur zones SAR, les personnels des unités SAR et les personnels chargés du secours médical en mer.
L’objectif de ce projet, dira-t-il, c’est de contribuer au renforcement du système global de recherche et de sauvetage de la vie humaine en mer, afin de réduire les risques d’accidents maritimes, de pollution et de décès en mer, à travers différentes sessions de formation et exercices répondant aux critères de l’OMI.
Pour le représentant de la Dgamp, la création de cette école est la bienvenue, car elle permettre aux administrations de disposer d’un centre efficace de renforcement des capacités en matière SAR. « Le lancement de cette école vient conforter le gouvernement ivoirien qui depuis quelques années, a entrepris plusieurs réformes pour la promotion d’une Economie bleue dynamique. La direction générale des Affaires maritimes et portuaires s’engage à accompagner ce projet avec tous les moyens à sa portée, afin de l’aider à gagner en maturité », a-t-il promis.
Dans le même sens, le secrétaire permanent du Comité interministériel, chargé de l’action de l’Etat en mer, Fofana Abroulaye, a affirmé que cette école est une institution fondamentalement nécessaire pour relever les défis de secours aux équipages et aux passagers en cas de situation critique à bord des navires et des aéronefs sillonnant nos espaces maritimes et aériens.
« En effet, le crash du Kenya Airways le 30 janvier 2000, peu après son décollage de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, qui a fait 169 morts, avait exposé en son temps, les insuffisances des services de secours ivoiriens en matière de SAR. L’ouverture de cette Ecole vient donc, à point nommé pour pallier les insuffisances en matière de recherche et de sauvetage maritime des ressources humaines chargée de ladite tâche dans le golfe de Guinée ».
Le Colonel Karim Coulibaly, directeur général de l’ARSTM a pour sa part, souligné que l’ouverture de cette école s’inscrit au cœur de la mise en œuvre des résolutions du Sommet de Yaoundé et de la Convention de Hambourg sur la recherche et le sauvetage maritime (SAR).
« Les accidents et catastrophes en mer, liés notamment aux transports maritime et aérien se font de plus en plus récurrents. Ces catastrophes maritimes ont montré les insuffisances en matière de recherche et de sauvetage (SAR), dans les Etats de la zone. Face à cette situation, l’organisation maritime internationale (OMI) ne cesse d’œuvrer à la mise en place des services efficaces de recherche et de sauvetage maritimes », a-t-il soutenu.
L’Administrateur en Chef des affaires maritimes, Guillaume Turquet de Beauregard, coordonnateur régional Action de l’Etat en mer dans le Golfe de Guinée, s’est prononcé quant à lui, sur le séminaire, en indiquant que 17 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre sont représentés à ce séminaire.