Déforestation : Le couvert forestier ivoirien estimé à 2,97 millions d'hectares, soit 9,2% du territoire national

Le ministre des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi. (Photo : DR)
Le ministre des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi. (Photo : DR)
Le ministre des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi. (Photo : DR)

Déforestation : Le couvert forestier ivoirien estimé à 2,97 millions d'hectares, soit 9,2% du territoire national

Le 30/06/21 à 09:02
modifié 30/06/21 à 14:27
Le couvert forestier ivoirien est estimé à 2,97 millions d'hectares, soit 9,2% du territoire national, relève un inventaire forestier et faunique national (Iffn) rendu public le mardi 29 juin, à l'hôtel Novotel, au Plateau, à l’issue d’un atelier de restitution en présence du ministre des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi.

Les résultats indiquent que seulement 13,3% des forêts classées et 32,2% des aires protégées constituent aujourd’hui la couverture forestière. D’ici à 2035, il ne restera que 2 millions d'hectares de forêt en Côte d'Ivoire si rien n’est fait. La partie sud du pays sera vidée et il ne restera que les aires protégées, signale également le document.

Sur la question faunique, il fait état de 120 espèces qui ont été recensées lors de l’inventaire. Et de signifier que le quib harnaché, l'aulacode (agoutis) et le lièvre totalisent plus de 40% des observations.

Les grands mammifères quant à eux sont confrontés aux nuisances humaines sur la faune, notamment la déforestation, le braconnage. Plusieurs espèces (34) des mammifères sont en voie de disparition.

Cinq espèces sont en danger critique d'extinction, notamment le crocodile à nuque cuirassée, la panthère, le cercopithèque Diane, le colobe magistrat et le chimpanzé, ainsi que neuf autres espèces sont menacées de disparition.

Selon les recommandations, l'Etat ivoirien envisage de mettre en place une structure autonome et indépendante chargée d'assurer un suivi permanent des forêts et de la faune pour préserver le patrimoine forestier.

Le ministre Alain-Richard Donwahi indique que pour mieux orienter la politique forestière, il faut tout de même tenir compte de la démographie et de l’agriculture. « Il faut trouver des voies et moyens pour stopper la déforestation. Faire en sorte que l’agriculture ne détruise pas la forêt. Il faut sensibiliser également les populations. Si nous faisons l’effort d’appliquer la politique qui est mise en place. D’ici à 2030, nous pourrions retrouver notre forêt », a-t-il appuyé.

C’est en mai 2018 que le gouvernement a lancé le projet d’inventaire forestier et faunique national. Ce projet vise à aider le pays à disposer de données actualisées et fiables sur ses ressources forestières et fauniques.

Faut-il le souligner, c’est au cours des 60 dernières années que 90% de la surface de la forêt ivoirienne a disparu, faisant de la Côte d’Ivoire un des pays en Afrique dont le taux annuel de déforestation est le plus élevé. Et dans son désir de maintenir le couvert forestier de 20% au moins du territoire national, le gouvernement ivoirien s’est engagé à réduire sa production de gaz à effet de serre.


Le 30/06/21 à 09:02
modifié 30/06/21 à 14:27