Burkina Faso: Remaniement gouvernemental, les ministres de la Défense et de la Sécurité limogés




Les deux membres du gouvernement font les frais des dernières attaques à Solhan et contre une équipe de la police nationale le 21 juin dernier. (photos : dr)
Les deux membres du gouvernement font les frais des dernières attaques à Solhan et contre une équipe de la police nationale le 21 juin dernier. (photos : dr)
Les deux membres du gouvernement font les frais des dernières attaques à Solhan et contre une équipe de la police nationale le 21 juin dernier. (photos : dr)

Burkina Faso: Remaniement gouvernemental, les ministres de la Défense et de la Sécurité limogés

Par (RFI)
Le 02/07/21 à 11:11
modifié 02/07/21 à 11:12
Dimanche 27 juin 2021, au cours d’une adresse à la nation, Roch Marc Christian Kaboré avait promis des mesures pour faire face aux attaques attribuées aux groupes djihadistes. Ce mercredi, il a donc remanié une partie de son gouvernement et démis de leurs fonctions, Ousséni Compaoré, ministre de la Sécurité, ainsi que Chérif Sy, ministre de la Défense depuis 2019.

Dans la nouvelle équipe, le Président prend lui-même le portefeuille de la Défense et des anciens combattants. Ce n’est pas la première fois que le Président du Burkina assume cette charge. Il l’avait déjà fait durant quelques mois en 2015. Il nomme à ses côtés le colonel-major Barthélemy Simporé, comme ministre délégué, chargé de la Défense et des anciens combattants. Avant cette nomination, il dirigeait le Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso. Maxime Koné devient ministre de la Sécurité et désormais, c’est Clarisse Mérindol, née Ouoba, qui reprend son poste au ministère des Burkinabè de l’extérieur et de l’Intégration africaine. Sur Twitter, le Président explique que ce remaniement doit « donner un nouveau souffle à l’engagement du gouvernement face aux défis majeurs de la Nation ». Il demande « le soutien de l’ensemble des fils et des filles du Burkina Faso ».

Ce remaniement intervient suite à une pression populaire. En fin de semaine dernière, des milliers de personnes étaient descendues dans les rues à Kaya et à Titao pour crier leur ras-le-bol face à l’insécurité.

Les partis de l’opposition ont suspendu leur participation à un dialogue politique et projettent des marches dans tout le pays samedi et dimanche prochain pour dénoncer « l’incapacité du gouvernement » à faire face aux attaques. « Plus qu’un changement de personne, ce que nous attendons, ce sont les mesures fortes promises et ces mesures ne doivent pas attendre, car le peuple est fatigué », souligne Guy Hervé Kam, coordonnateur du mouvement Sens .

RFI



Par (RFI)
Le 02/07/21 à 11:11
modifié 02/07/21 à 11:12