Lutte contre le cancer : Un plaidoyer à l’endroit des donateurs

A défaut d’être totalement gratuits, certains médicaments ont vu leur coût baisser drastiquement, selon Pr Didi-Kouko. (DR)
A défaut d’être totalement gratuits, certains médicaments ont vu leur coût baisser drastiquement, selon Pr Didi-Kouko. (DR)
A défaut d’être totalement gratuits, certains médicaments ont vu leur coût baisser drastiquement, selon Pr Didi-Kouko. (DR)

Lutte contre le cancer : Un plaidoyer à l’endroit des donateurs

Le 02/07/21 à 12:47
modifié 02/07/21 à 13:46
Certains patients ne pouvaient pas payer les soins. D’autres par contre, après avoir débuté les traitements, avaient du mal à le poursuivre, faute de moyens financiers. Pour ceux-là, la directrice générale du Centre national de radiothérapie Alassane Ouattara (Cnrao), Pr Didi-Kouko Coulibaly Judith, a exprimé le jeudi 1er juillet, la possibilité de bénéficier d’un traitement, grâce à l’apport de partenaires.

C’était au cours de l’atelier sur « la Mutualisation des ressources en vue du renforcement de l’accessibilité financière aux traitements anti-cancéreux », qui réunissait, dans les locaux, les Ong, les entreprises donatrices et d’autres acteurs accompagnant la lutte contre le cancer.

Et Mme Yobokré Denise (guérie de la maladie) de le confirmer : « J’avais débuté les soins en radiothérapie après la chirurgie, mais il m’était difficile de poursuivre parce que je n’avais plus d’argent. Nous étions trois dans cette situation, qui avons eu la chance de bénéficier de la générosité d’un partenaire qui a financé nos traitements », tout en invitant les personnes démunies à éviter de rester cloitrées chez elles à « attendre la mort ».

Mmes Wandaogo Assétou et Nassa Sarah (qui bénéficient encore de traitements) lui emboîtent le pas. « Quand je venais dans cet hôpital, je ne savais pas comment payer mon traitement. J’étais chez moi, quand l’hôpital m’a demandé de venir commencer les soins, quitte à payer par fractionnement après », dit Assétou, quand Sarah continue d’exprimer sa gratitude à l’hôpital.

Nombreuses actions sociales

Depuis son ouverture en janvier 2018, le Cnrao a consacré une part non négligeable aux actions sociales, selon la première responsable, Pr Judith Didi-Kouko Coulibaly. En effet, en octobre 2020, cette structure a procédé au dépistage gratuit des femmes pour le cancer du sein, à raison de 2000 FCfa la mammographie au lieu de 25.000 FCfa ; initié le dépistage au cancer de la prostate à un coût exceptionnel du Psa à 2000 FCfa en lieu et place de 15.000 FCfa.

La Présidence de la République a pris en charge 109 patients, quand le Conseil de santé a permis à 258 personnes de bénéficier de soins pour un montant de 214 millions de FCfa. De façon générale, les actions sociales ont permis à 609 patients de recevoir gratuitement des traitements ou encore de payer par fractionnement, « là où plus de 658 millions auraient été déboursés », selon Pr Didi-Kouko.

Pour le directeur de cabinet du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dr Koffi Aka Charles, ces actions ne sont pas négligeables. Il a ajouté à cela les actions menées par l’État pour la santé en Côte d’Ivoire.

Il s’agit, entre autres, de la mise en place d’unités de dernière précision, dans les Chu de Treichville et de Cocody, de la gratuité de certains médicaments ou de leur baisse, grâce au partenariat avec le laboratoire Roche.

Au nom des donateurs, la présidente de la Coalition de lutte contre le cancer, Me Fadika Coulibaly, s’est engagée à poursuivre sur leur lancée. Le Cnrao a reçu, depuis son ouverture, 5260 nouveaux patients et réalisé, entre autres, plus de 18.000 consultations, 1432 traitements par radio, plus de 9000 cures de chimiothérapie, plus de 40.000 examens de laboratoires.


Le 02/07/21 à 12:47
modifié 02/07/21 à 13:46