Danané : Une exciseuse écope de 5 ans de prison ferme
D. Gisèle, âgée de 46 ans, a été condamnée à 5 ans de prison et à payer une amende de 200 mille FCfa par le tribunal de Danané pour avoir excisé huit jeunes filles. Une pratique interdite par la législation ivoirienne. C’était le mardi 6 juillet 2021.
Les faits se déroulent dans la sous-préfecture de Zouan-Hounien, précisément dans un campement situé non loin du village de Krozialeu, le 24 juin 2021. Ce jour-là, D. Gisèle, une exciseuse, s’est donnée à cœur joie à cette activité punie par la loi ivoirienne en excisant un groupe de jeunes filles.
Parmi les victimes, un bébé de six mois et une lycéenne de 16 ans. Interrogée, l’adolescente a avoué que c’est sa grand-mère qui l’a obligée à se soumettre à cet acte ignoble. « C’est notre grand-mère Gisèle qui nous a demandé de l’accompagner. Arrivée sur les lieux, j’ai refusé qu’on me fasse cela. Je lui ai fait savoir qu’à l’école, on nous dit que c’est interdit. Elle n’a voulu rien comprendre. C’est ainsi, aidé par ses camarades, elles m’ont excisé de force », a dénoncé la lycéenne.
Devant les tribunaux, l’exciseuse a donné plusieurs versions des faits, nous relate l’Agence presse ivoirienne (Aip). Tantôt, elle affirme n’avoir jamais excisé, tantôt, elle admet être une ex-exciseuse. Pire, elle soutient que c’est l’œuvre d’une Libérienne venue dans son campement.
Condamnant cette exciseuse, le président du tribunal a rappelé que l’ablation du clitoris ou l’infibulation et autres mutilations génitales sont punies par la loi parce que ce sont des faits culturels aux conséquences néfastes.
Mélèdje Tresore
Parmi les victimes, un bébé de six mois et une lycéenne de 16 ans. Interrogée, l’adolescente a avoué que c’est sa grand-mère qui l’a obligée à se soumettre à cet acte ignoble. « C’est notre grand-mère Gisèle qui nous a demandé de l’accompagner. Arrivée sur les lieux, j’ai refusé qu’on me fasse cela. Je lui ai fait savoir qu’à l’école, on nous dit que c’est interdit. Elle n’a voulu rien comprendre. C’est ainsi, aidé par ses camarades, elles m’ont excisé de force », a dénoncé la lycéenne.
Devant les tribunaux, l’exciseuse a donné plusieurs versions des faits, nous relate l’Agence presse ivoirienne (Aip). Tantôt, elle affirme n’avoir jamais excisé, tantôt, elle admet être une ex-exciseuse. Pire, elle soutient que c’est l’œuvre d’une Libérienne venue dans son campement.
Condamnant cette exciseuse, le président du tribunal a rappelé que l’ablation du clitoris ou l’infibulation et autres mutilations génitales sont punies par la loi parce que ce sont des faits culturels aux conséquences néfastes.
Mélèdje Tresore