Commémoration du décès d’Amadou Gon Coulibaly : L’hommage officiel à l’illustre disparu aujourd’hui
Dans la fièvre de cette commémoration, il s’est tenu le mercredi 7 juillet, toujours dans les locaux de cet établissement hôtelier, la cérémonie d’exposition photos d’Amadou Gon Coulibaly. Cette manifestation a été suivie d’un panel et des témoignages sur l’illustre disparu. Aujourd’hui, toujours au même endroit, il lui sera entièrement consacré, dans la matinée, la cérémonie d’hommage officiel.
Les festivités seront suivies, dans l’après-midi, d’une séance de prière à la grande mosquée de la Riviera-Golf. Demain 9 juillet, le Premier ministre Patrick Achi inaugurera le siège de la Fondation politique qui porte son nom.
Le 8 juillet 2020 reste une date noire dans la conscience collective. Rien ne présageait une telle fatalité ce jour-là, tant le ‘’ Lion’’ semblait régénéré à son retour, le 2 juillet, parmi les siens, après son évacuation, dans la nuit du 2 au 3 mai, en France où il a reçu des soins durant deux mois.
Le Président de la République Alassane Ouattara, très heureux de retrouver son collaborateur qu’il appelait affectueusement son ‘’ fils’’, est allé l’accueillir au pied du jet présidentiel qui s’est posé dans la soirée sur le tarmac de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, sous le regard des ministres en joie et fiers d’accueillir leur chef.
Pour rassurer le beau monde venu lui souhaiter la bienvenue, Amadou Gon Coulibaly a déclaré: « Vous imaginez, tous ici présents, le bonheur qui est le mien d’être de retour au pays, à la maison. Cela fait deux mois que je suis allé à Paris pour un contrôle médical. Ce contrôle a dû être approfondi, avec un besoin de repos. Après ce contrôle et ce repos, me voilà de retour en forme ». Il a ensuite affiché sa détermination à reprendre le travail en vue de dérouler les dossiers prioritaires à sa charge. « Je suis de retour en forme pour prendre ma place auprès du Président de la République. Et continuer l’œuvre du développement de la Côte d’Ivoire », a-t-il fait savoir.
C’est dans l’accomplissement de cette tâche que le chef du gouvernement va mourir, victime d’un malaise en plein Conseil des ministres. La mauvaise nouvelle relayée sur les réseaux sociaux va être confirmée, dans la soirée, par le secrétaire général de la Présidence à l’époque, Patrick Achi, sur les antennes de la Rti. La nouvelle a plongé toutes les forces vives de la nation, y compris la classe politique, dans la tristesse.
A commencer par le Chef de l’État qui l’avait préparé et positionné comme le candidat du Rhdp à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Eh oui, sa disparition brusque a dévasté le chef de l’exécutif. En témoignent ses premiers mots qui laissaient transparaître la douleur qui le consumait : « Je rends hommage à mon jeune frère, mon fils, Amadou Gon Coulibaly, qui a été pendant trente ans mon plus proche collaborateur ».
La peine de la famille politique du ‘’fils’’ de la région du Poro était aussi profonde. Idem pour celle de la classe politique de l’opposition qui reconnaissait son professionnalisme, son amour pour la nation et le travail bien fait, son sens du devoir et son charisme.
Amadou Gon Coulibaly est né musulman. Après une semaine de deuil, il sera inhumé, le 16 juillet, selon les rites de l’Islam, sa religion. Il a eu droit à un hommage national des plus dignes. Sa dépouille, avant son inhumation dans l’intimité familiale, est arrivée la veille à Korhogo, sa ville natale.
Aux cérémonies de 3e et 7e jours, les forces vives venues de tout le territoire national et de l’étranger se sont retrouvées au stade de cette cité pour l’honorer, rendre des témoignages sur sa vie et son parcours politique.
Le défunt Premier ministre était une personnalité très attachée à sa culture comme l’ensemble du peuple. A cet égard, des funérailles traditionnelles ont également été organisées en sa mémoire, du 31 mars au 11 avril 2021.
A cette occasion, le chef du gouvernement actuel, Patrick Achi, est allé déposer une gerbe de fleurs sur sa tombe dans le caveau familial. Il a ensuite assisté à l’inhumation symbolique de son prédécesseur à Kafoudal.
La cérémonie funéraire traditionnelle a été marquée par des veillées et processions d’initiés du bois sacré, des danses traditionnelles, des rituels...