Promotion des femmes administrateurs de société: Un réseautage à l’échelle africaine se met en place

L’Institut national des administrateurs, en partenariat avec Praxis Associates et le Réseau ivoirien des femmes administrateurs, a organisé un webinaire. (DR)
L’Institut national des administrateurs, en partenariat avec Praxis Associates et le Réseau ivoirien des femmes administrateurs, a organisé un webinaire. (DR)
L’Institut national des administrateurs, en partenariat avec Praxis Associates et le Réseau ivoirien des femmes administrateurs, a organisé un webinaire. (DR)

Promotion des femmes administrateurs de société: Un réseautage à l’échelle africaine se met en place

Le 15/07/21 à 22:11
modifié 15/07/21 à 22:30
L’Institut national des administrateurs (Inad-Ci), en partenariat avec Praxis Associates et le Réseau ivoirien des femmes administrateurs (Rifemad), a organisé le jeudi 15 juillet, un webinaire autour du thème : « Gouvernance au féminin : enjeux et défis d’une gouvernance sensible au genre ».

Les discussions ont permis de faire l’état des lieux de la situation de la femme administrateur en Afrique et celle de la Côte d’Ivoire, de réfléchir aux pistes de solutions pour accroître la présence des femmes aux postes d’administrateurs dans les Conseils.

Il s’est aussi agi de lancer la création d’un vivier de talents féminins et de mettre en exergue les avantages de la féminisation des conseils d’administration et les écueils au regard des concepts d’égalité, d’équité, de genre et les pesanteurs culturelles. Les panélistes ont également dressé un bilan des retours d’expérience sur les atouts et les incidences, mais aussi proposé des conseils.

À l’issue des échanges, Célestine Assi Assi, présidente-fondatrice du Rifemad, a expliqué qu’il s’agit dans un premier temps de faire un plaidoyer afin que la Côte d’Ivoire - « qui a ratifié tous les instruments internationaux en matière de promotion du genre » - évolue vers la parité, au-delà des 15 % de taux de représentativité des femmes de manière générale et de 12 % dans l’administration publique actuellement.

Célestine Assi Assi a indiqué qu’il s’agira par la suite de définir des programmes permettant de faire avancer les actions de promotion. D’autant que « des politiques ont été mises en œuvre et ont fait leurs preuves sur la base de la législation existante, mais peinent à être implémentées à l’échelle nationale ». C’est en cela que la présidente du Rifemad exhorte les femmes administrateurs à se former en ingénierie du genre pour mieux s’approprier le combat et être plus efficaces.

Quant à Euphrasie Yao, ministre conseiller du Président de la République, elle a exprimé son adhésion à l’implémentation des politiques qui ont donné de bons résultats et au renforcement collectif des capacités à travers un réseautage dense au niveau des femmes administrateurs. Tout cela doit s’accompagner d’une politique de budgétisation sensible au genre. Seul moyen de réaliser la confiance que le Chef de l’État a dans le potentiel des femmes dans la gestion de la chose publique et le développement de la Côte d’Ivoire.

Pour sa part, Francisca Tatchop Belobe, vice-présidente de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), a fait savoir que l’heure est à l’harmonisation des politiques dans cette partie du continent, puisque l’inscription du genre au cœur de l’ensemble des politiques est unanimement acquise.

Au dire de Nadia Touby Eko, directrice générale de la Sittra (Société Internationale de Transit et Transport), les femmes d’Afrique centrale ont saisi cette opportunité et dénoncent de plus en plus des obstacles qui freinent l’évolution vers la parité.

Larissa Ratsiraka. Directrice marketing, présidente du Rotary club Antananarivo Ivandry, s’est dit opposée à une discrimination en faveur des femmes. Elle plaide plutôt pour un renforcement des capacités et une promotion des femmes non seulement sur la base de leurs compétences, mais aussi de leur potentiel.

Ted Azouma, directeur exécutif de l’Inad-Ci, représentant la présidente Viviane Zunon-Kipré, a exprimé l’engagement de son institution à poursuivre son lobbying pour que les femmes soient de plus en plus présentes dans les sphères de décision.


Le 15/07/21 à 22:11
modifié 15/07/21 à 22:30