9e Sommet du Traité d’amitié et de coopération: Kandia Camara souhaite l’adoption de recommandations fortes
Cependant, Kandia Camara a félicité les experts pour la qualité des résultats de leurs travaux qui permettront aux ministres d’évaluer le niveau d’étude des questions à étudier. De même que l’évolution des tâches devant être exécutées conjointement par les pays.
« L’évaluation des bilans menés depuis la 8e conférence au sommet du Tac de Ouagadougou de juillet 2019, devra nous permettre d’adopter les orientations politiques appropriées pour opérer les ajustements nécessaires dans la perspective de l’atteinte de nos objectifs communs », a relevé la cheffe de la diplomatie ivoirienne. Et d’ajouter : « C’est à juste titre que nos travaux porteront sur l’examen de l’ensemble des recommandations prises par nos experts sur l’état de mise en œuvre de diligence de documents, de décisions et de recommandations du Tac 8. De même, il nous faudra procéder à l’examen de nouveaux centres d’intérêts identifiés par nos experts et les dossiers dits spécifiques pour lesquels il nous reviendra de proposer des directives politiques nécessaires pour un traitement efficace et efficient. Ce, en prenant en compte les enjeux de la sécurité de nos pays face aux périls du terrorisme ».
En effet, Kandia Camara s’est dit persuadée que malgré la recrudescence du terrorisme aux frontières des deux pays, une place de choix sera accordée aux questions de développement en vue du bien-être des populations.
Aussi a-t-elle souhaité des échanges fructueux pour le renforcement de l’axe Abidjan-Ouagadougou qui se veut un modèle de coopération sud-sud.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, a réitéré tout l’engagement de son pays à renforcer la coopération avec la Côte d’Ivoire. Car dira-t-il, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont liés par une communauté de destin.
C’est pourquoi, selon lui, ces deux peuples doivent œuvrer inlassablement à améliorer leur coopération. Toutefois, il a appelé à relever les défis de sécurité aux frontières des deux pays, l’approvisionnement à moindre coût de leurs marchés, la pandémie du Covid-19 et ses conséquences socio-économiques sur la vie des populations. Il a également fait cas de la lutte contre la traite transfrontalière des enfants, l’orpaillage illégal, l’approvisionnement en électricité et en hydrocarbure et les chantiers de l’autoroute et du chemin de fer ou encore la question du transport aérien.
« Sur toutes ces questions, nous devons être capables de trouver des réponses à travers des accords ou des recommandations dans l’intérêt de nos populations respectives. Notre capacité à trouver des solutions devrait davantage renforcer notre instrument d’intégration bilatérale qu’est le Tac », a souligné le ministre burkinabè Alpha Barry.
Cette rencontre conjointe des ministres des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso intervient trois mois après celle tenue à Ouagadougou en avril 2021.
Kandia Camara a co-présidé cette réunion avec le ministre délégué chargé de l'intégration africaine, Alcide Djédjé.
Patrick N’Guessan