Au nom de la paix
La rencontre du mardi 27 juillet entre le Président Alassane Ouattara et l’ancien Chef d’État, Laurent Gbagbo, continue d’alimenter l’actualité et d’animer les cercles de discussion. Chacun y est allé de ses commentaires. Mais dans l’ensemble, la plupart ont conclu qu’un grand pas a été fait dans le processus de réconciliation. Et c’est maintenant que le plus dur commence pour tout le monde. Il faut que chaque leader politique, chacun des membres des états-majors de nos politiciens, chaque intellectuel qui se sent investi d’une mission et chaque citoyen lambda jouent leur partition. Nos leaders politiques doivent jouer leur rôle de locomotive, c’est-à-dire, tirer leurs militants vers le haut dans le processus de réconciliation.
Le Président Ouattara, également président du Rhdp, l’a dit mardi, la crise est derrière nous. Et ses militants le suivent. Les Houphouétistes sont engagés depuis 2011 dans le dialogue. Des proches de Laurent Gbagbo travaillent en toute liberté avec le gouvernement actuel. A de hautes fonctions et auprès de hautes personnalités. D’autres réfugiés dans les pays limitrophes sont rentrés et ont retrouvé leur place à la Fonction publique. D’autres encore, dans le vaste processus d’indemnisation des victimes des crises de 2000 à 2010, ont reçu des enveloppes en guise de condoléances, comme le veut la tradition africaine dans laquelle nous baignons. Les parents de l’ancien ministre de l’Intérieur de Laurent Gbagbo, Boga Doudou, ont été pris en compte dans cette action de compassion du gouvernement. Concernant les Houphouétistes, il n’y a donc pas de problème de pardon. Mettant en pratique les enseignements de leur ‘’père’’, Félix Houphouët-Boigny, ils tendent la main à ceux qui les considéraient, hier, comme des ennemis. Ils essaient de reconstruire la Côte d’Ivoire avec tous ces proches de Laurent Gbagbo.
Le président Henri Konan Bédié du Pdci-Rda doit, lui, tenir en bride ses militants pour qu’ils ne nagent pas à contre-courant du processus de réconciliation qu’il a contribué à mettre en place juste après la crise post-électorale de 2010. C’est vrai qu’aujourd’hui, il parle d’un dialogue national inclusif qui, à la réalité, ne renferme rien du tout. C’est plus pour rester dans le jeu politique qu’il le dit. Il faut surtout qu’il demande à celui qui l’a combattu par le passé pour avoir son poste de président du Pdci-Rda et qui a dirigé une importante organisation de réconciliation mise en place par l’État de travailler à la cohésion sociale que de présenter son rapport qui, selon lui, n’a pas été appliqué. Qu’a-t-il proposé qui n’ait pas été pris en compte ? Il a parlé de réparation qui est un droit pour les victimes et une obligation pour l’État. Cela a été fait. En plus de l’aspect pécuniaire, les aspects psychologiques n’ont pas été occultés. Il a parlé de mise sur pied d’un observatoire de dialogue et de réconciliation. Depuis 2008, celui-ci existe. Avant même la crise. L’observatoire a même été réactivé avec beaucoup plus de poids pour adresser tous les problèmes pouvant être des obstacles à la cohésion sociale, à la réconciliation nationale. Il a aussi parlé de l’introduction, aux cours élémentaires, de certaines valeurs utiles à la culture de la solidarité. Le gouvernement est allé plus loin avec la création de cellules de service civique pour transformer les Ivoiriens qu’on pense en marge de la société. Il a parlé de journées du dialogue. Le Président de la République, Alassane Ouattara, reçoit à son bureau de nombreuses personnalités de l’opposition. Au moment opportun, il recevra tout le monde, pas dans le folklore voulu par certaines personnes, mais dans un cadre plus serein pour aller encore plus loin dans le processus de réconciliation qui se déroule bien. Celui qui s’agite dans la presse doit comprendre qu’il a un droit de réserve à observer, surtout que ses recommandations ont été prises en compte. Sa communication n’était pas nécessaire, à moins d’avoir une idée derrière la tête. S’il veut se faire inviter, qu’il le dise ouvertement.
Laurent Gbagbo qui a été reçu, mardi, doit comprendre qu’il n’est plus question de s’inscrire dans la politique de roublardise. Il a posé un pas important qui force le respect. Mais l’attitude de ses collaborateurs qui ont publié la liste des personnes à libérer est à condamner. La main tendue du gouvernement ne doit pas être prise comme une faiblesse qui oblige à tout accepter. Cette attitude arrogante est, pour notre part, inacceptable. Il y a eu des morts parce que Laurent Gbagbo a voulu braquer le pouvoir. Ne l’oublions pas. Soyons dans une posture de personnes qui font acte de contrition pour obtenir le pardon du peuple. C’est le prix à payer pour toutes les fautes commises.
Aux intellectuels, il faut engager une vaste action de communication pour expliquer qu’on peut défendre une idéologie sans avoir recours aux armes. Pour les citoyens lambda, il faut enseigner qu’ils doivent savoir que leur militantisme s’arrête dans les urnes et dans les marches pacifiques. Évitons d’être des moutons de Panurge qui vont droit à l’abattoir. Pour la paix, nous devons faire beaucoup de sacrifices. Les Américains nous ont montré le chemin après la guerre de sécession. Ils ont su se retrouver pour fonder une grande nation. Prenons exemple sur eux. Pax et bonum ! Paix et bien.
Le président Henri Konan Bédié du Pdci-Rda doit, lui, tenir en bride ses militants pour qu’ils ne nagent pas à contre-courant du processus de réconciliation qu’il a contribué à mettre en place juste après la crise post-électorale de 2010. C’est vrai qu’aujourd’hui, il parle d’un dialogue national inclusif qui, à la réalité, ne renferme rien du tout. C’est plus pour rester dans le jeu politique qu’il le dit. Il faut surtout qu’il demande à celui qui l’a combattu par le passé pour avoir son poste de président du Pdci-Rda et qui a dirigé une importante organisation de réconciliation mise en place par l’État de travailler à la cohésion sociale que de présenter son rapport qui, selon lui, n’a pas été appliqué. Qu’a-t-il proposé qui n’ait pas été pris en compte ? Il a parlé de réparation qui est un droit pour les victimes et une obligation pour l’État. Cela a été fait. En plus de l’aspect pécuniaire, les aspects psychologiques n’ont pas été occultés. Il a parlé de mise sur pied d’un observatoire de dialogue et de réconciliation. Depuis 2008, celui-ci existe. Avant même la crise. L’observatoire a même été réactivé avec beaucoup plus de poids pour adresser tous les problèmes pouvant être des obstacles à la cohésion sociale, à la réconciliation nationale. Il a aussi parlé de l’introduction, aux cours élémentaires, de certaines valeurs utiles à la culture de la solidarité. Le gouvernement est allé plus loin avec la création de cellules de service civique pour transformer les Ivoiriens qu’on pense en marge de la société. Il a parlé de journées du dialogue. Le Président de la République, Alassane Ouattara, reçoit à son bureau de nombreuses personnalités de l’opposition. Au moment opportun, il recevra tout le monde, pas dans le folklore voulu par certaines personnes, mais dans un cadre plus serein pour aller encore plus loin dans le processus de réconciliation qui se déroule bien. Celui qui s’agite dans la presse doit comprendre qu’il a un droit de réserve à observer, surtout que ses recommandations ont été prises en compte. Sa communication n’était pas nécessaire, à moins d’avoir une idée derrière la tête. S’il veut se faire inviter, qu’il le dise ouvertement.
Laurent Gbagbo qui a été reçu, mardi, doit comprendre qu’il n’est plus question de s’inscrire dans la politique de roublardise. Il a posé un pas important qui force le respect. Mais l’attitude de ses collaborateurs qui ont publié la liste des personnes à libérer est à condamner. La main tendue du gouvernement ne doit pas être prise comme une faiblesse qui oblige à tout accepter. Cette attitude arrogante est, pour notre part, inacceptable. Il y a eu des morts parce que Laurent Gbagbo a voulu braquer le pouvoir. Ne l’oublions pas. Soyons dans une posture de personnes qui font acte de contrition pour obtenir le pardon du peuple. C’est le prix à payer pour toutes les fautes commises.
Aux intellectuels, il faut engager une vaste action de communication pour expliquer qu’on peut défendre une idéologie sans avoir recours aux armes. Pour les citoyens lambda, il faut enseigner qu’ils doivent savoir que leur militantisme s’arrête dans les urnes et dans les marches pacifiques. Évitons d’être des moutons de Panurge qui vont droit à l’abattoir. Pour la paix, nous devons faire beaucoup de sacrifices. Les Américains nous ont montré le chemin après la guerre de sécession. Ils ont su se retrouver pour fonder une grande nation. Prenons exemple sur eux. Pax et bonum ! Paix et bien.