Sportivement : Bravo Gbagbi, courage aux autres
Les Jeux se poursuivent à Tokyo, au Japon. Mais pour la Côte d’Ivoire, c’est terminé. Contrairement à Rio de Janeiro 2016 où Cheick Cissé (-80 Kg) et Ruth Gbagbi (-67 Kg) sont revenus respectivement avec une médaille d’or et une de bronze, nos tireurs sont rentrés le 8 août avec une seule médaille dans leur escarcelle. Celle de bronze arrachée de haute lutte par Marie Christelle Ruth Gbagbi devant la Brésilienne Milena Titioneli (18-8).
La moisson n’a pas été bonne pour la délégation ivoirienne, à l'exception du taekwondo. Puisqu’il ne revient pas à la maison les mains vides. On avait croisé les doigts pour Murielle Ahouré et Marie Josée Ta Lou à l’athlétisme. Mais hélas! Quatrième en finale du 100 m dames, la sprinteuse ivoirienne est ensuite tombée au 200 m. Ahouré, elle, n’a pas franchi la phase des éliminatoires.
Au football, jusqu’à une minute de la fin de leur dernier match contre l’Espagne, en quarts de finale, les Éléphants avaient une médaille à portée de main. Malheureusement, ils n’ont pas su garder leur calme. Après un but de Max Alain Gradel qui leur ouvrait les portes du paradis, ils ont manqué de concentration. C’est justement ce que demandaient les Espagnols qui en ont profité pour les étaler (5-2). Ç’en est fini pour la Côte d’Ivoire qui peut cependant continuer de briller grâce à son taekwondo.
Dieu seul sait combien rentrer des Jeux Olympiques avec une médaille est ardu. Bravo à Ruth Gbagbi qui a sauvé l’honneur. Elle qui est restée concentrée sur son sujet jusqu’au bout. Bravo à la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd) pour avoir pris ses responsabilités très tôt afin d’éviter un fiasco à la Côte d’Ivoire à Tokyo.
Pour l’amour de la patrie, elle n'a pas attendu que le ministère des Sports vienne lui donner les moyens pour préparer les athlètes. Consciente des dégâts occasionnés par la Covid-19 sur les sportifs qui sont restés sans compétition, la Fédération ivoirienne de taekwondo a regroupé les athlètes dès le mois de janvier.
Ce qui leur a permis de sauver ce qui pouvait l’être chez ces derniers. Ils ont même essayé d’améliorer leur endurance en allant séjourner en altitude, à Man. Tout cela sur les frêles épaules de la Fitkd. Sera-t-elle remboursée par l’État ?
Pareil pour les footballeurs, avec à leur tête Max Alain Gradel (capitaine). Sans véritable préparation, ils sont arrivés à Tokyo en comptant sur la valeur intrinsèque, la détermination de chaque membre du groupe. Les sprinters également ont suivi leur programme habituel en prenant les courses de Diamond League comme préparation.
Sur le programme initial, il était indiqué, en dehors des tournois en France et au Luxembourg, que le groupe foulerait le sol japonais au moins une semaine avant le coup d’envoi des Jeux. Parce que le voyage au Pays du Soleil levant est long (deux jours), sans compter le décalage horaire de 9h. Cela demande un minimum de temps pour s’acclimater. Il y a aussi les nombreuses tracasseries administratives amplifiées par la pandémie qui sévit dans le pays.
Résultat des courses, les Ivoiriens ont eu beaucoup de mal à entrer dans les jeux nippons. « J’étais à bout. Je n’en pouvais plus, esquintée au bout de quelques minutes de combat. N’eussent été la présence du kinésithérapeute et les encouragements de mes équipiers, je ne serais pas parvenue à décrocher cette médaille de bronze pour mon pays. Je très heureuse », déclarait Ruth Gbagbi. La conséquence d’un manque de préparation professionnelle.
Pendant que l’équipe était recroquevillée sur elle-même à Abidjan, à cause de la Covid-19, les athlètes des autres pays, eux, travaillaient. Les pays au Nord de l’Afrique, par exemple, avaient constitué un pôle d’entraînement entre eux. Leurs pays respectifs avaient débloqué des fonds conséquents pour préparer ces jeux. C’est ce qui a motivé la Fédération de taekwondo à initier le stage de Mont Tonkpi. Mais que valent vingt jours de stage coupés en deux phases pour une compétition aussi disputée ?
En 2016, en plus d’avoir eu les moyens de leur préparation, les taekwondo-in avaient pris leurs quartiers, plusieurs jours avant les hostilités, à Rio de Janeiro. Les résultats étaient là. Deux médailles dont une d’or.
Mais cette fois, la direction des Sports a balayé la proposition du revers de la main. Sous prétexte que les moyens manquaient et que le comité d’organisation japonais n’ouvrait les portes du Village olympique que le 17 juillet. Bref. Tokyo, c’est fini. Maintenant, place à Paris 2024. Cette fois, aucune erreur ne sera pardonnable.
Au football, jusqu’à une minute de la fin de leur dernier match contre l’Espagne, en quarts de finale, les Éléphants avaient une médaille à portée de main. Malheureusement, ils n’ont pas su garder leur calme. Après un but de Max Alain Gradel qui leur ouvrait les portes du paradis, ils ont manqué de concentration. C’est justement ce que demandaient les Espagnols qui en ont profité pour les étaler (5-2). Ç’en est fini pour la Côte d’Ivoire qui peut cependant continuer de briller grâce à son taekwondo.
Dieu seul sait combien rentrer des Jeux Olympiques avec une médaille est ardu. Bravo à Ruth Gbagbi qui a sauvé l’honneur. Elle qui est restée concentrée sur son sujet jusqu’au bout. Bravo à la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd) pour avoir pris ses responsabilités très tôt afin d’éviter un fiasco à la Côte d’Ivoire à Tokyo.
Pour l’amour de la patrie, elle n'a pas attendu que le ministère des Sports vienne lui donner les moyens pour préparer les athlètes. Consciente des dégâts occasionnés par la Covid-19 sur les sportifs qui sont restés sans compétition, la Fédération ivoirienne de taekwondo a regroupé les athlètes dès le mois de janvier.
Ce qui leur a permis de sauver ce qui pouvait l’être chez ces derniers. Ils ont même essayé d’améliorer leur endurance en allant séjourner en altitude, à Man. Tout cela sur les frêles épaules de la Fitkd. Sera-t-elle remboursée par l’État ?
Pareil pour les footballeurs, avec à leur tête Max Alain Gradel (capitaine). Sans véritable préparation, ils sont arrivés à Tokyo en comptant sur la valeur intrinsèque, la détermination de chaque membre du groupe. Les sprinters également ont suivi leur programme habituel en prenant les courses de Diamond League comme préparation.
Sur le programme initial, il était indiqué, en dehors des tournois en France et au Luxembourg, que le groupe foulerait le sol japonais au moins une semaine avant le coup d’envoi des Jeux. Parce que le voyage au Pays du Soleil levant est long (deux jours), sans compter le décalage horaire de 9h. Cela demande un minimum de temps pour s’acclimater. Il y a aussi les nombreuses tracasseries administratives amplifiées par la pandémie qui sévit dans le pays.
Résultat des courses, les Ivoiriens ont eu beaucoup de mal à entrer dans les jeux nippons. « J’étais à bout. Je n’en pouvais plus, esquintée au bout de quelques minutes de combat. N’eussent été la présence du kinésithérapeute et les encouragements de mes équipiers, je ne serais pas parvenue à décrocher cette médaille de bronze pour mon pays. Je très heureuse », déclarait Ruth Gbagbi. La conséquence d’un manque de préparation professionnelle.
Pendant que l’équipe était recroquevillée sur elle-même à Abidjan, à cause de la Covid-19, les athlètes des autres pays, eux, travaillaient. Les pays au Nord de l’Afrique, par exemple, avaient constitué un pôle d’entraînement entre eux. Leurs pays respectifs avaient débloqué des fonds conséquents pour préparer ces jeux. C’est ce qui a motivé la Fédération de taekwondo à initier le stage de Mont Tonkpi. Mais que valent vingt jours de stage coupés en deux phases pour une compétition aussi disputée ?
En 2016, en plus d’avoir eu les moyens de leur préparation, les taekwondo-in avaient pris leurs quartiers, plusieurs jours avant les hostilités, à Rio de Janeiro. Les résultats étaient là. Deux médailles dont une d’or.
Mais cette fois, la direction des Sports a balayé la proposition du revers de la main. Sous prétexte que les moyens manquaient et que le comité d’organisation japonais n’ouvrait les portes du Village olympique que le 17 juillet. Bref. Tokyo, c’est fini. Maintenant, place à Paris 2024. Cette fois, aucune erreur ne sera pardonnable.