Me Odilon N’Guessan (ceinture noire 5e Dan de Taekwondo) : « Allons à l'élection, on va se peser »

Me Odilon N’Guessan, ceinture noire 5e Dan de Taekwondo. (Photo : DR)
Me Odilon N’Guessan, ceinture noire 5e Dan de Taekwondo. (Photo : DR)
Me Odilon N’Guessan, ceinture noire 5e Dan de Taekwondo. (Photo : DR)

Me Odilon N’Guessan (ceinture noire 5e Dan de Taekwondo) : « Allons à l'élection, on va se peser »

Le 10/08/21 à 21:22
modifié 10/08/21 à 21:39
Longtemps opposé au comité directeur de la Fédération, le vice-président de la Ligue de Koumassi s'explique et invite tout le monde à prendre part à l'assemblée générale élective du 30 octobre.
Pourquoi avoir attendu le 10 juillet dernier pour organiser le premier passage de grades des ceintures de couleur de vos élèves ?

La raison est simple. Je n'étais pas d'accord avec la Fédération sur certains points. Je ne reviendrai pas sur ce qui s’est passé parce que j’estime avoir largement évoqué cela dans la presse. Concrètement, que reprochiez-vous à la Fédération ivoirienne de taekwondo ?

Rien de méchant et de personnel. Pour tout vous dire, mon mécontentement était relatif aux nouveaux amendements.

De quels amendements de textes parlez-vous ?

Les points de désaccord étaient nombreux. Le premier était en rapport avec l’Assemblée générale du 19 décembre 2020. Mais il y avait surtout les agissements de certains collaborateurs du président qu’il fallait revoir. En réalité, nous nous sommes retrouvés avec plusieurs points sur la table de négociation. Ce qu’il faut retenir est que le comité directeur de la Fédération et les maîtres qui se reconnaissaient dans mon combat ont discuté et trouvé un terrain d'entente.

De quels points s’agit-il ?

On voulait absolument une date des élections claire et précise. Et c’est le 30 octobre 2021 qui a été décidé. Le président a même fait une déclaration dans ce sens. Ensuite, il était question que le ministère des Sports et la Fédération international de Taekwondo soient impliqués dans le processus électoral, même si cela ne se fait plus depuis un moment. Des courriers ont été adressés dans ce sens et nous avons des copies. Nous avons surtout parlé de la suppression des pénalités d'affiliation, de l’annulation des arriérés de certains clubs. Tout cela est effectif et les clubs peuvent témoigner. La révision des nouvelles grilles tarifaires des passages de grades, la remise du contrat d'assurance aux maîtres. Je peux vous assurer que nous avons tous reçu sur nos e-mails ou via WhatsApp nos contrats. Nous avons aussi obtenu que des élèves absents pendant les passages de grades puissent être reconduits. Il suffit que le secrétaire de la Ligue donne l’information à la commission chargée des grades.

A vous entendre, toutes vos revendications ont été satisfaites...

En effet, la plupart du temps cela s’est fait devant témoin, pendant plus de 4h de discussions filmées et enregistrées par les deux parties. Nos revendications ont été satisfaites. Il n’y a donc pas de raison qu’on aille pas à l’élection.

Alors d’où vient-t-il que certains maîtres de salle continuent d’affirmer que les tarifs ont été imposés ?

Je voudrais inviter les maîtres de salle à être courageux. Pendant que nous défendions leur cause, 87% des clubs étaient allés faire des achats de passeports licences saisonnières et autres. Que voulez-vous qu’on fasse ? Quand on n’est pas d’accord avec quelque chose, on ne le fait pas.

Voilà la raison pour laquelle nous avons sorti ce point de nos discussions. Pour ne pas créer des problèmes de trésorerie inutile à la Fédération. Néanmoins, nous avons décidé de créer des commissions.

Pour quoi faire encore ?

La première commission sera chargée de plancher sur les nouvelles tarifications afin de trouver le juste milieu. La deuxième commission va estimer le coût mensuel de la présence de la Fitkd dans ces nouveaux locaux, c’est-à-dire le Centre sportif ivoiro-coréen Alassane Ouattara de Taekwondo. Ces deux commissions devront présenter le fruit de leurs travaux à l'Assemblée générale du 30 octobre comme décidé par les membres statutaires.

En dépit de tous ces acquis, certains maîtres de salle sont toujours mécontents...

C’est leur droit. En revanche, j'estime qu'il y a des limites à ne pas franchir. Pour revendiquer, il faut avoir son club à jour de ces cotisations fédérales. Malheureusement, la plupart de ceux qui revendiquent n’en ont pas, ou alors ils ne sont pas en règle vis-à-vis des instances. Et puis lorsque dans des revendications on sort du cadre du sport, cela ne fait pas sérieux.

Connaissez-vous des potentiels candidats à la succession du président Bamba Cheick Daniel à la tête de la Fitkd ?

J'ai échangé avec Me Olivier Avoa par téléphone. Il a montré des velléités de candidature. Lui et moi nous ne nous sommes pas entendus. Il me reproche de n’avoir pas bloqué l'Assemblée générale du 19 décembre 2020. Comme s'il se reprochait quelque chose. Le ton est monté, donc j'ai mis fin à la conversation. J'ai aussi rencontré le président Alain Zunon à deux reprises, à son domicile. La première fois, j’étais avec Achille Koukougnon. Je lui avais proposé une alliance pour les futures élections. Le président Zunon a apprécié l'idée et a proposé que je rencontre son équipe de campagne à une deuxième rencontre.

L’avez-vous rencontré à nouveau ?

En effet, je suis retourné à son domicile, cette fois, dans le véhicule de maître Didier Diouf accompagné d’Achille Koukougnon et maître Ahua Mitterrand. Sur place nous avons retrouvé le président Zunon, lui-même, Abel Dembélé, Mathiew Thomson et d’autres. Cette rencontre de présentation d'une équipe de campagne et de discussions sur les projets futurs pour le taekwondo ivoirien s’est transformée en une tribune au cours de laquelle on m'a sollicité pour être porte-parole d'une cause que je ne comprenais pas. On m’avait même demandé de démissionner de mon poste de secrétaire adjoint de la Ligue de Koumassi. Je n’avais pas compris. De tous ceux avec qui j’ai échangé sur le taekwondo, j’ai trouvé Patrice Remarck plutôt intéressant. Il a été un grand compétiteur. J’ai été son athlète en équipe nationale donc vous comprenez...

Depuis vendredi dernier, on parle de Me Yacé qui est désigné pour être candidat du bureau sortant...

Personnellement, je ne connais pas Me Jean-Marc Yacé. La seule fois que nous nous sommes vus, c’était lorsque nous étions en train de passer notre 5e Dan. Mais je sais qu’il est un passionné de taekwondo qui était membre actif du comité directeur sortant. Me Yacé donne beaucoup pour la discipline. Sa candidature est une bonne opportunité pour la Fédération. Si Me Remarck va jusqu’au bout, on aura deux gros calibres à cette élection du 30 octobre. En ce qui me concerne, je suis pour que ces deux personnalités se mettent ensemble.

N’êtes-vous plus intéressé par la présidence de la Fitkd ?

Quand j'ai des aînés qui sont candidats, par respect pour eux, j'estime que je dois me retirer pour éviter certaines choses. Car, les campagnes électorales laissent des traces. Je vais être neutre et jouer le rôle d’arbitre. Mon tour viendra.

Parait-il qu’il y a un collectif qui a vu le jour

... Après la lutte et les acquis que nous avons cités pour les clubs, franchement, nous ne comprenons pas cette histoire de collectif. Cela ressemble plutôt à la sorcellerie. S’ils sont aussi nombreux, pourquoi ne présentent-ils pas une pétition de 130 membres et demander une Assemblée générale extraordinaire, au lieu de courir au ministère des Sports et ou au Comité national olympique. Nous les membres statutaires majoritaires actifs, nous savons que l'élection du nouveau président aura bel et bien lieu le samedi 30 octobre 2021 et personne ne pourra changer cela. Allons plutôt à l'élection et on va se peser. On verra ce jour-là qui est plus représentatif. Aucun collectif ni aucune action judiciaire ne pourra changer cela, car toutes ces décisions ont été prises par la majorité des membres statutaires actifs.


Le 10/08/21 à 21:22
modifié 10/08/21 à 21:39