Photographie/Deuil : Paul Kodjo sera inhumé le 11 septembre, à Frenchman village
Décédé le 7 août, le premier photographe professionnel ivoirien dont les œuvres ont inondé les pages d’Abidjan Matin (l’ancêtre du quotidien progouvernemental Fraternité Matin) sera inhumé le 11 septembre.
Après la cérémonie de levée du corps qui se tiendra le 10 septembre, à partir de 16h, à Nuba, suivra le transfert à Frenchman village où aura lieu une veillée traditionnelle à partir de 20h. En plus du faire-part dédié, l’information a été relayée par le jeune photographe émérite, Ananias Léki Dago, qui, avec Paul Kodjo, a su donner corps à un duo aimant de père et fils. Un duo duquel l’on retient l’effort fourni par le fils pour inscrire dignement, au Musée du quai Branly, les œuvres de Paul Kodjo qui a su écrire, par son art, un pan de l’histoire de la Côte d’Ivoire, depuis les années des indépendances africaines.
Paul Kodjo avait collaboré avec le journal Ivoire Dimanche en réalisant des romans-photos dans les années 1970. Après avoir enseigné, à partir de 1975, à l’Institut national des arts d’Abidjan (Ina), il s’était reconverti dans l’agriculture. Ses photographies ont été remises à l’honneur à partir des années 2000, par le photographe Ananias Leki Dago qui s’attache à donner une nouvelle reconnaissance aux œuvres de son aîné et « père ». En 2018, le musée du quai Branly-Jacques Chirac acquiert 34 tirages.
Au Ghana où il s’est retranché après sa longue et riche carrière professionnelle, le premier photographe d’Abidjan Matin, surnommé Frenchman (celui parle français), a réussi à bâtir un cadre idéal. Un territoire en grande partie habité par les populations francophones de la Cedeao.
Paul Kodjo donnait ainsi l’occasion aux francophones de vivre en parfaite harmonie avec les Ghanéens sur ce territoire anglophone et devient, de facto, le père de Frenchman community (la communauté de Frenchman) ou encore le père de Frenchman City (la cité de Frenchman).
A l’entrée du village de Frenchman, vous trouverez un portrait géant de Paul Kodjo fait par Ananias qui le commente sur une mini-vidéo réalisée à l’occasion du 82e anniversaire de l’octogénaire : « C’est le portait de Paul Kodjo qui, ici, s’appelle Frenchman et le nom de sa communauté ou de son campement, c’est Frenchman farm qui compte près de 45 villages formant la Frenchman community. Nous avons pensé à matérialiser ce rond-point situé à l’entrée de frenchman farm, en y mettant son image de façon symbolique, lors de la célébration de son 82e anniversaire », fait savoir Ananias Leki Dago.
La vidéo propose aussi une chanson exécutée dans un français très anglicisé, par les populations, pour montrer la grandeur de l’homme : « M. Paul Kodjo est pour tout le monde. Il a fait pour la Côte d’Ivoire, il a fait pour la France, il refait pour le Ghana ».
La suite de la vidéo présente Paul Kodjo dans un état légèrement affaibli, le visage radieux, exprimant sa joie de voir son travail se perpétuer: « Cette cérémonie a été un grand moment pour moi. Il y a d’abord eu quelques obstacles puisque deux jours avant cette fête de reconnaissance, je ne me sentais pas bien. Je ne pensais pas être présent à la fête. Et là je me sens soutenu par la communauté. C’est un grand soulagement. Ce qui me fait le plus plaisir, c’est la présence de Ananias, supporter numéro un de Paul Kodjo. Il est aux côtés de ma fille Esther Kodjo. Avec eux, je sais que si un jour je ne suis pas là, je vivrai à travers tout ce monde. Grand merci à Ananias. Je me sens heureux ». C'était quelques semaines avant son départ définitif de la terre des hommes.
Né le 4 juillet 1939, l'homme est décédé le 7 août 2021. A Abidjan, les condoléances avaient été reçues à Cocody Deux-Plateaux Aghien, derrière la mosquée, villa 324, du 20 au 21 août.
Paul Kodjo avait collaboré avec le journal Ivoire Dimanche en réalisant des romans-photos dans les années 1970. Après avoir enseigné, à partir de 1975, à l’Institut national des arts d’Abidjan (Ina), il s’était reconverti dans l’agriculture. Ses photographies ont été remises à l’honneur à partir des années 2000, par le photographe Ananias Leki Dago qui s’attache à donner une nouvelle reconnaissance aux œuvres de son aîné et « père ». En 2018, le musée du quai Branly-Jacques Chirac acquiert 34 tirages.
Au Ghana où il s’est retranché après sa longue et riche carrière professionnelle, le premier photographe d’Abidjan Matin, surnommé Frenchman (celui parle français), a réussi à bâtir un cadre idéal. Un territoire en grande partie habité par les populations francophones de la Cedeao.
Paul Kodjo donnait ainsi l’occasion aux francophones de vivre en parfaite harmonie avec les Ghanéens sur ce territoire anglophone et devient, de facto, le père de Frenchman community (la communauté de Frenchman) ou encore le père de Frenchman City (la cité de Frenchman).
A l’entrée du village de Frenchman, vous trouverez un portrait géant de Paul Kodjo fait par Ananias qui le commente sur une mini-vidéo réalisée à l’occasion du 82e anniversaire de l’octogénaire : « C’est le portait de Paul Kodjo qui, ici, s’appelle Frenchman et le nom de sa communauté ou de son campement, c’est Frenchman farm qui compte près de 45 villages formant la Frenchman community. Nous avons pensé à matérialiser ce rond-point situé à l’entrée de frenchman farm, en y mettant son image de façon symbolique, lors de la célébration de son 82e anniversaire », fait savoir Ananias Leki Dago.
La vidéo propose aussi une chanson exécutée dans un français très anglicisé, par les populations, pour montrer la grandeur de l’homme : « M. Paul Kodjo est pour tout le monde. Il a fait pour la Côte d’Ivoire, il a fait pour la France, il refait pour le Ghana ».
La suite de la vidéo présente Paul Kodjo dans un état légèrement affaibli, le visage radieux, exprimant sa joie de voir son travail se perpétuer: « Cette cérémonie a été un grand moment pour moi. Il y a d’abord eu quelques obstacles puisque deux jours avant cette fête de reconnaissance, je ne me sentais pas bien. Je ne pensais pas être présent à la fête. Et là je me sens soutenu par la communauté. C’est un grand soulagement. Ce qui me fait le plus plaisir, c’est la présence de Ananias, supporter numéro un de Paul Kodjo. Il est aux côtés de ma fille Esther Kodjo. Avec eux, je sais que si un jour je ne suis pas là, je vivrai à travers tout ce monde. Grand merci à Ananias. Je me sens heureux ». C'était quelques semaines avant son départ définitif de la terre des hommes.
Né le 4 juillet 1939, l'homme est décédé le 7 août 2021. A Abidjan, les condoléances avaient été reçues à Cocody Deux-Plateaux Aghien, derrière la mosquée, villa 324, du 20 au 21 août.