Perspectives agricoles au Sahel et en Afrique de l’Ouest: Les experts de la sous-région se concertent à Abidjan




Les participants à cette concertation sont essentiellement des experts issus de différentes institutions régionales et internationales. (photo : DR)
Les participants à cette concertation sont essentiellement des experts issus de différentes institutions régionales et internationales. (photo : DR)
Les participants à cette concertation sont essentiellement des experts issus de différentes institutions régionales et internationales. (photo : DR)

Perspectives agricoles au Sahel et en Afrique de l’Ouest: Les experts de la sous-région se concertent à Abidjan

Le 21/09/21 à 23:33
modifié 21/09/21 à 23:39
Un atelier régional se tient depuis lundi 20 jusqu’à ce jour mercredi 22 septembre, à l’hôtel La Rose Blanche à Angré, à l’initiative du Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss).
Plus de soixante experts issus de différentes institutions nationales, sous-régionales et internationales prennent part depuis lundi 20 septembre jusqu’à ce jour 22 septembre, à l’hôtel La Rose Blanche, à Angré, à un atelier sur la sécurité alimentaire au Sahel et en Afrique de l’ouest.

Initiée par le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss), cette concertation régionale a pour objectif de dresser le bilan à mi-parcours de la campagne agropastorale 2021-2022, afin de dégager les perspectives de productions agricoles et fourragères de la région.

Il s’agit, de manière spécifique, de faire le point sur le déroulement de la campagne agropastorale 2021-2022, au 15 septembre 2021, depuis le démarrage de la saison des pluies ; d’identifier les zones à risque de faible productivité agricole et de biomasse fourragère ; de présenter les résultats du suivi à distance de la campagne agricole et pastorale, dans les zones d’accès limité et inaccessibles, à travers les produits d’observation de la terre.

A la cérémonie d’ouverture, le ministre délégué auprès du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, chargé de l’Intégration africaine, Alcide Djédjé, était représenté par le directeur du Commerce et de la Libre circulation, Goli Kouamé Philippe. Celui-ci a salué cette initiative du Cilss qui permettra aux États de mieux prévenir les crises et faire face à la vulnérabilité des populations, face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’ouest.

« Les recommandations qui sortiront de cette concertation seront soumises aux plus hautes autorités, pour des actions promptes et pertinentes. Cela permettra aux États et partenaires d’anticiper les mécanismes de gestion des surplus et des déficits qui pourraient se dégager à l’issue de la campagne », a-t-il soutenu.

Il a aussi souligné que la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest est en proie depuis près de deux décennies, à trois crises interdépendantes. A savoir la crise sanitaire, la crise sécuritaire et la crise alimentaire.

« En effet, selon la Cedeao, la pandémie du Covid-19 aurait entraîné 17 à 50 millions de personnes en crise alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest, entre juin et août 2020. Au Sahel en particulier, ce sont plus de 5 millions de personnes qui ont été confrontées à une grave insécurité alimentaire, selon une analyse publiée conjointement, le 2 avril 2020, par les acteurs de la sécurité alimentaire au Sahel, dont le Programme alimentaire mondial (Pam). En outre, la persistance des conflits armés et intercommunautaires contribue à faire accroître le nombre de personnes déplacées et à impacter négativement, les systèmes productifs, ainsi que les échanges commerciaux », a-t-il poursuivi.

Pour sa part, le secrétaire exécutif du Cilss, Dr Abdoulaye Mohamadou, a indiqué que cette concertation technique régionale constitue la deuxième réunion du dispositif régional de prévention et de gestion des crises, au titre de la campagne agropastorale 2021-2022.

Pour lui, cette concertation constitue une opportunité d’échanger sur le calendrier des missions conjointes d’évaluation des récoltes et d’analyse de la vulnérabilité dans les 17 pays. « Le Cilss, conformément à son mandat, et avec l’appui de ses partenaires, réitère son engagement à poursuivre la mise en place, la dynamisation et l’animation des dispositifs nationaux de prévention et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles dans notre espace », a-t-il affirmé.

Notons que les participants à cet atelier sont essentiellement les représentants des services des statistiques agricoles et des systèmes d’alerte précoce des pays membres du Cilss, de la Cedeao et de l’Uemoa, ainsi que des représentants de diverses institutions nationales, régionales et internationales.


Le 21/09/21 à 23:33
modifié 21/09/21 à 23:39