Cybersécurité : 5 milliards de Fcfa de l’Ue pour le financement
À l’ouverture de cette rencontre, l’Ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Jobst von Kirchmann, a révélé le coût de contribution de la communauté internationale.
Cet apport financier destiné à lutter contre la cybercriminalité dans l’espace ouest-africain (Cedeao + Mauritanie) s'élève à 8 milliards d’euros. Cette contribution concerne toutes formes de criminalité organisée (Ocwar-C, Cybercriminalité ; Ocwar-T, Trafic ; Ocwar-M, Blanchiment d’argent).
Ce projet financé par l'Union européenne et mis en œuvre par Expertise France va durer 48 mois, du 1er février 2019 au 31 janvier 2023. Il concerne la commission de la Cedeao et la Mauritanie.
Pour le chef de mission de l’Union européenne, la criminalité organisée nuit aux États. Son impact est le même que les conflits dans les pays. C’est pourquoi la lutte contre ce “fléau mondial” ne doit pas se faire uniquement par l’Ue. Il a demandé l’implication des gouvernements respectifs des pays membres.
Pour lui, il s'agit de s'assurer que la stratégie régionale soit adaptée au cadre national, traduisant une vision claire et des objectifs précis. Mais aussi des budgets sécurisés, car il s'agit d'efforts à effectuer sur le long terme. « Sans lesquels nous ne gagnerons pas cette bataille qui nous est livrée », a affirmé le diplomate européen.
Aussi, il s’est réjoui du fait que la Cedeao ait pris l’initiative de mettre en place un cyber espace bénéfique pour tout le monde. En cela, il a exhorté les États à allouer des budgets conséquents pour assurer la sécurité du cyber espace et à créer des infrastructures idoines.
Le ministre Roger Adom a rappelé la mission affectée à son département, notamment lutter contre la fracture numérique et garantir la sécurité numérique. Il a énuméré l’arsenal juridique et institutionnel adopté par la Côte d’Ivoire depuis 2013, de même que les structures créées depuis 2011 afin de lutter contre ce fléau.
Le symposium va permettre aux États concernés de faire l’état d’avancement du projet, à partager les expériences ainsi qu’à faire des propositions et des suggestions pour améliorer la cybersécurité.