Situation humanitaire dans le Bounkani : Une délégation gouvernementale apporte un soutien de 50 millions de FCFA
Au cours de ce déplacement, les trois ministres ont remis aux réfugiés et déplacés internes des médicaments de première nécessité, 25 tonnes de riz, cinq tonnes de conserves de tomate, deux tonnes de pâtes alimentaires, 7200 morceaux de savon, 453 nattes et des bouilloires. À cela, il faut ajouter une enveloppe de plus deux millions de FCfa en espèce. Le tout d’une valeur de plus de 50 millions de FCfa.
En effet, depuis le mois de juin, en raison des attaques terroristes aux frontières entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, plusieurs ressortissants du pays voisin ont trouvé refuge dans le département de Téhini.
Un état de vulnérabilité accentué par le déplacement de plus de 3000 personnes qui ont trouvé refuge dans le département de Téhini, fuyant les menaces et attaques dans les dernières localités au-dessus de la frontière ivoiro-burkinabè.
« Alertés par les autorités locales, avec lesquelles nous avons établi un contact permanent, nous avons pu nous rendre compte de l’ampleur du sinistre et réalisé à quel point, il vous a été difficile, sans grands moyens, d’accueillir toutes ces personnes dans un contexte de Covid-19 dont les enjeux sont déjà préoccupants pour nos gouvernements », a indiqué la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo.
Accompagnée par Nialé Kaba, sa collègue du Plan et du Développement, cadre de la région et du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, Belmonde Dogo a exprimé son admiration devant la promptitude de la solidarité des populations de Téhini. Elle n’a pas manqué d’interpeller l’ensemble des entités nationales et internationales. « La situation qui se joue sous nos yeux relève d’une urgence humanitaire sans précédent, dont la gestion ne saurait être l’affaire de la seule région du Bounkani ou encore celle du gouvernement », a-t-elle souligné.
C’est donc à juste titre que la ministre Belmonde Dogo a salué l’implication du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr) qui a assisté 79 familles de 427 réfugiés et 23 familles d’accueil.
Le Hcr comme son mandat le lui demande, sera présent tout au long du processus pour le retour de ces populations déplacées chez elles, selon Angèle Djohoussou, représentante de cette institution.

« Nous sommes sans armes face à ceux qui veulent nous tuer. Nous ne pouvons que les fuir. Mais de savoir que les dirigeants ivoiriens pensent à nous, nous réconforte. Les populations nous ont accueillis, nous ne pouvons que remercier le Président de la République et ses envoyés. Ils viennent de nous donner de la force », a déclaré Bouraima Sanka, réfugié burkinabè.
Le général Vagondo Diomandé, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a rappelé aux forces de l’ordre, la nécessité de collaborer avec les populations. « L’amour de nos populations doit nous guider dans ce combat. Elles peuvent aussi être des pistes à suivre dans nos recherches. Soyez donc des partenaires », a-t-il recommandé.
La délégation ministérielle a rassuré les populations locales et les réfugiés burkinabè sur une collaboration certaine avec les autorités du Faso. Une collaboration qui devrait permettre d’améliorer la situation sécuritaire et favoriser le retour des populations réfugiées chez elles.
Rappelons qu’en juin dernier, la ministre Myss Belmonde Dogo s’était rendue à Kafolo pour apporter l’assistance du gouvernement aux populations rendues vulnérables par la menace terroriste dans la localité.