Crise post-électorale; Le Wanep assiste des victimes d’Anonkoua-Kouté

La délégation du Wanep et les victimes ayant pris part à la rencontre d’échange.(DR)
La délégation du Wanep et les victimes ayant pris part à la rencontre d’échange.(DR)
La délégation du Wanep et les victimes ayant pris part à la rencontre d’échange.(DR)

Crise post-électorale; Le Wanep assiste des victimes d’Anonkoua-Kouté

Le 29/10/21 à 22:30
modifié 29/10/21 à 21:38
Anonkoua-Kouté a été l’un des épicentres de la crise post-électorale de 2011.

Les violences qui ont suivi l’échéance présidentielle d’octobre y ont fait de nombreuses victimes. Le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (Wanep) était, hier, dans ce village ébrié situé à Abobo. Objectif: écouter et recueillir les préoccupations et complaintes des femmes et hommes qui ont subi les affres des affrontements post-électoraux afin de leur porter assistance. Dans cette perspective, Kamara Mylène épouse Soro, la coordinatrice de cette structure de défense des droits de l’homme, a échangé, au foyer des jeunes dudit village avec des personnes composées essentiellement de femmes, qui portent encore les séquelles physiques ou sont encore traumatisées par ces évènements malheureux qui ont secoué la Côte d’Ivoire en 2011.

Elle a informé ses interlocuteurs de l’existence d’un fonds dégagé par la Cour pénale internationale (Cpi) pour venir en aide aux victimes. Toutefois, elle a spécifié que des démarches sont à entreprendre pour entrer en possession de ce fonds dans l’optique de soulager celles qui sont vraiment dans le besoin.

« Dans le cadre de la cohésion sociale et de l’assistance aux victimes des crises, nous savons que pour aller de l’avant, il faut régler les problèmes du passé. Et donc, il y a eu une crise en Côte d’Ivoire qui a fait de nombreuses victimes et l’État est en train de travailler pour aider ces dernières. Mais nous, au Wanep, avons été identifié en tant que partenaire de mise en œuvre de l’action du fonds au profit des victimes pour contribuer à soulager celles-ci », a-t-elle révélé.

La coordinatrice du Wanep a déclaré que ce projet qu’elle conduit comprend, dans la phase active, l’étape de la mise en place d’un comité de suivi et le recensement des victimes. « Nous sommes à la première phase de cette opération », a-t-elle clarifié. Kamara Mylène épouse Soro a fait savoir aux victimes rassemblées au foyer des jeunes que la Cpi a pris en compte 5 incidents majeurs commis qui méritent une réparation. Il s’agit de l’attaque des quartiers Doukouré et Yao Séhi, à Yopougon ; le bombardement du marché Siaka Koné, la répression de la marche des femmes et l’attaque du village d’Anonkoua-Kouté. Ces faits se sont déroulés dans la commune d’Abobo. Pour elle, seuls les dossiers des personnes qui ont subi un préjudice moral ou physique dans les incidents suscités pourront être examinés

Le 29/10/21 à 22:30
modifié 29/10/21 à 21:38