Éthiopie : Abiy Ahmed d’homme de paix en chef de guerre
L’image d’homme pacifique du Premier ministre éthiopien s’effrite de jour en jour…
L’alliance de neuf groupes rebelles tigréens contre le gouvernement du Premier ministre, Abiy Ahmed et leur intention de marcher sur la capitale Addis-Abeba renforce l’idée d’un affaiblissement de ce dernier dans le pays.
Mais c’est l’appel des États-Unis à leurs ressortissants de « quitter le pays dès que possible » qui finit de convaincre de ce que le Prix Nobel de la paix 2019 n’est plus adoubé et pleinement soutenu par la communauté internationale comme il l’a été au moment de son accession aux affaires.
Et l’appel que le Premier ministre éthiopien a lancé à ses compatriotes, les invitant à s’armer et à se défendre semble être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. D’autant plus qu’un tel discours ouvre la voie à une généralisation du conflit et à des risques d’agressions systématiques entre communautés, selon France 24.
Le 5 novembre, Tv5 Monde précise qu’à Addis-Abeba, les autorités ont demandé aux 5 millions d'habitants de faire enregistrer leurs armes à feu dans les deux jours et de se préparer à défendre la ville. « Tous les habitants doivent s'organiser par blocs et quartiers pour protéger la paix et la sécurité dans leur zone, en coordination avec les forces de sécurité », a déclaré le responsable du département de la paix et de la sécurité de la capitale, Kenea Yadeta, cité par la chaîne francophone. « Des jeunes de la ville seront recrutés et organisés pour travailler en coordination avec les forces de sécurité (...) dans leur quartier », a-t-il ajouté, cité par des médias d'État.
Au dire de Tv5 Monde, M. Kenea a affirmé que "tous les secteurs de la société" devaient participer à l'effort de vigilance, y compris les propriétaires de maisons et d'hôtels qui vérifient et ont des copies des pièces d'identité de locataires et de visiteurs.
Cet appel du gouvernement avait déjà été officiellement lancé depuis le 10 août dernier. Par conséquent, les États-Unis et la communauté internationale mettent les parties sur le même pied d’égalité et les appellent à cesser le feu et aller à la table de négociations.
Le 2 novembre, le secrétaire d'État américain Antony Blinken avait déjà exhorté le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, à permettre une enquête internationale sur des atrocités rapportées au Tigré, région où l'armée mène une opération militaire depuis novembre. Par cet invite, il conforte dans leur position, les Ong internationales et les forces rebelles qui accusent depuis un an environ l’armée fédérale d’exactions contre les civils.
Pour rappel, le gouvernement fédéral est en guerre depuis plus d’un an dans le nord du pays contre les combattants du Fplt, qui ont récemment progressé au-delà de leur région, notamment dans l’Amhara. Ils ont affirmé mercredi avoir atteint la localité Amhara de Kemissie, à 325 kilomètres au nord de la capitale, où ils ont rejoint des combattants de l’Armée de libération oromo (Alo), groupe armé de l’ethnie oromo avec lequel ils ont conclu une alliance dès le mois d’août. Les deux groupes n’ont pas exclu de marcher sur la capitale pour faire chuter Abiy Ahmed.
Le gouvernement a toutefois démenti toute perte de terrain ou menaces sur Addis-Abeba.
Et l’appel que le Premier ministre éthiopien a lancé à ses compatriotes, les invitant à s’armer et à se défendre semble être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. D’autant plus qu’un tel discours ouvre la voie à une généralisation du conflit et à des risques d’agressions systématiques entre communautés, selon France 24.
Le 5 novembre, Tv5 Monde précise qu’à Addis-Abeba, les autorités ont demandé aux 5 millions d'habitants de faire enregistrer leurs armes à feu dans les deux jours et de se préparer à défendre la ville. « Tous les habitants doivent s'organiser par blocs et quartiers pour protéger la paix et la sécurité dans leur zone, en coordination avec les forces de sécurité », a déclaré le responsable du département de la paix et de la sécurité de la capitale, Kenea Yadeta, cité par la chaîne francophone. « Des jeunes de la ville seront recrutés et organisés pour travailler en coordination avec les forces de sécurité (...) dans leur quartier », a-t-il ajouté, cité par des médias d'État.
Au dire de Tv5 Monde, M. Kenea a affirmé que "tous les secteurs de la société" devaient participer à l'effort de vigilance, y compris les propriétaires de maisons et d'hôtels qui vérifient et ont des copies des pièces d'identité de locataires et de visiteurs.
Cet appel du gouvernement avait déjà été officiellement lancé depuis le 10 août dernier. Par conséquent, les États-Unis et la communauté internationale mettent les parties sur le même pied d’égalité et les appellent à cesser le feu et aller à la table de négociations.
Le 2 novembre, le secrétaire d'État américain Antony Blinken avait déjà exhorté le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, à permettre une enquête internationale sur des atrocités rapportées au Tigré, région où l'armée mène une opération militaire depuis novembre. Par cet invite, il conforte dans leur position, les Ong internationales et les forces rebelles qui accusent depuis un an environ l’armée fédérale d’exactions contre les civils.
Pour rappel, le gouvernement fédéral est en guerre depuis plus d’un an dans le nord du pays contre les combattants du Fplt, qui ont récemment progressé au-delà de leur région, notamment dans l’Amhara. Ils ont affirmé mercredi avoir atteint la localité Amhara de Kemissie, à 325 kilomètres au nord de la capitale, où ils ont rejoint des combattants de l’Armée de libération oromo (Alo), groupe armé de l’ethnie oromo avec lequel ils ont conclu une alliance dès le mois d’août. Les deux groupes n’ont pas exclu de marcher sur la capitale pour faire chuter Abiy Ahmed.
Le gouvernement a toutefois démenti toute perte de terrain ou menaces sur Addis-Abeba.