Investissements : Les finances islamiques gagnent du terrain en Côte d'Ivoire

Sory Touré, directeur général du cabinet Dexterity Africa. (DR)
Sory Touré, directeur général du cabinet Dexterity Africa. (DR)
Sory Touré, directeur général du cabinet Dexterity Africa. (DR)

Investissements : Les finances islamiques gagnent du terrain en Côte d'Ivoire

Le 07/11/21 à 21:45
modifié 07/11/21 à 23:17
Le cabinet Dexterity Africa a lancé l’édition inaugurale des Islamic finance conversations, le 6 novembre 2021, au Crrae-Umoa à Abidjan-Plateau, en partenariat avec le ministère du Plan et du Développement.

Cette initiative vise, à travers un cadre d’échanges, à comprendre les dynamismes des marchés, les enjeux stratégiques, les opportunités pour le développement d’une véritable industrie de l’économie islamique au service de l’inclusion financière et du développement en Afrique.

Touré Sory, directeur général du cabinet Dexterity Africa, a mis en évidence les opportunités qu’offre la finance islamique qui sont, dit-il, l’inclusion financière, le financement des Pme, ainsi que le financement des infrastructures.

Selon lui, cette finance s’avère intéressante. Tout d’abord au niveau de l’émission des Sukuk, appelés obligations islamiques, ensuite les levées de fonds.

Il a appelé chacun à y adhérer car, souligne M. Touré, le modèle économique de la finance islamique n’est nullement destiné aux populations musulmanes. C’est un modèle qui prône les questions de justice, de valeurs sociales, etc.

Représentant le ministre du Plan et du Développement, Ouattara Oumar Cheick, a révélé « l’incroyable évolution » des finances islamiques. Indiquant qu’en 2016, le volume était d’environ 350 milliards de FCfa en ce qui concerne les bailleurs de fonds, aujourd’hui, il avoisine les 700 milliards de FCfa. D’après lui, ces statistiques montrent que la Côte d’Ivoire est très attractive en termes d’absorption des finances islamiques.

En outre, Ouattara Oumar s’est réjoui de la tenue de cette initiative qui, mentionne-t-il, va encourager les investissements islamiques, améliorer la réflexion sur les besoins du pays en terme de capacité à l’approche du lancement du Pnd 2021-2025.

Dosso Adama, au nom du ministre du Budget et du portefeuille de l’État, a exhorté à faire des plans d’actions, mieux à les dérouler au sortir de cette cérémonie.

Doumbia Boubakari, représentant le député maire du Plateau, a quant à lui remercié le cabinet Dexterity pour cet évènement dont les conclusions contribueront à fournir à l’économie islamique des solutions pour lutter contre les crises économiques et sociales.

Quant au directeur général du Conseil régional de l’épargne publique des marchés et établissements financiers (Crepmef) Mbaye Sidy, il a déclaré que l’Afrique de l’Ouest ne détient que 5% des actifs de la finance islamique. Affirmant que « les années à venir s’annoncent fastes pour ladite finance ».

Toutefois, il explique que pour exploiter tout le potentiel qu’offre la finance islamique, les pays africains doivent adopter le système financier et le cadre juridique.

Notons que la cérémonie a également été marquée par des panels en présentiel et en hybride avec des conférenciers tels que le Père Norbert Eric Abekan.


Le 07/11/21 à 21:45
modifié 07/11/21 à 23:17