25e édition de la journée nationale de la paix: Kouadio Konan Bertin lance un forum scientifique
Il est revenu à Dr. Eugène Aka Aoulé, président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), parrain de cette édition, d'animer la conférence inaugurale sur le thème "Paix: jeu et enjeux de la réconciliation nationale".
Pour le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin, le choix de Yamoussoukro n'est pas fortuit. D'autant que c'est par le village du Président Félix Houphouet-Boigny, apôtre de la paix, que doivent s'enraciner solidement les défenses de la paix, avant de s'étendre à toute la Côte d'Ivoire.
Il a rappelé aux milliers de personnes qui ont pris d'assaut la salle, que dès l'indépendance de la Côte d'Ivoire, le président Félix Houphouët-Boigny a décidé de faire de la Côte d'Ivoire une mosaïque de peuples, une nation avec le brassage des 60 ethnies. Mais aussi une terre d'accueil de tous les ressortissants des pays frères de la sous-région africaine, un pays ouvert.
Les Ivoiriens, a-t-il souligné, doivent assumer pleinement cet héritage et non le remettre en cause, à l'effet de préserver et de consolider la paix. "C'est une erreur que de vouloir nous comparer aux Gabonais, aux Sénégalais parce qu'ils n'ont pas fait les mêmes choix fondateurs que nous", a-t-il relevé.
Selon le ministre Kouadio Konan Bertin, cette 25e édition de la journée nationale de la paix est une opportunité d'expiation des fautes de chaque Ivoirien.
"On va aller à la basilique, à la mosquée, à la Place Jean-Paul 2, sur la tombe d'Houphouët-Boigny. Je n'aime pas les cinémas et les mises en scène. On va parcourir tous ces endroits avec nos cœurs et l'amour pour l'autre", a-t-il souligné.
Le ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale n'a pu s'empêcher de faire une intrusion dans la politique, en réaffirmant haut et fort qu'il est et demeure membre du Pdci-Rda. " Moi, je suis et reste Pdci-Rda. Et dans mon parti, ce que j'ai appris, depuis que je suis étudiant auprès du président Houphouet-Boigny, on ne connait pas le boycott actif. Parce que le boycott actif entraîne des morts. Or, on m'a enseigné au Pdci-Rda que si ce que tu vas dire doit déboucher sur la mort d'autrui, ne le dis pas. Si ce que tu dois faire doit causer la mort d'autres personnes, abstiens-toi de poser l'acte", a-t-il indiqué afin de justifier son choix de participer aux élections présidentielles du 31 octobre 2020, pendant que le Pdci-Rda, son parti, choisissait d'appeler au boycott.
Et le ministre-gouverneur, Augustin Thiam, a lancé cet appel aux ivoiriens: "Je veux demander à chacune et à chacun d'entre nous, que la pensée, les actions, le profond amour de la paix et la mémoire de Félix Houphouët-Boigny soient ce qui anime l'esprit des habitants de ce pays, chaque fois que la passion, la division et les querelles fratricides semblent vouloir l'emporter sur la fraternité, le dialogue, la solidarité, le partage, le respect des autres, la tolérance, le sens du pardon, le sens de la justice et de l'équité, valeurs fondamentales de la paix, si chères aux Ivoiriens".
Aux populations, Gérard Kouassi, représentant du Pnud, a expliqué que "le cycle de la violence dans le pays est essentiellement lié aux échéances électorales, alors que celles-ci constituent l'unique occasion pour les populations de choisir librement leurs dirigeants".
N'Dri Célestin