22 ans après sa mort : La mémoire de Jean-Marie Adiaffi honorée
Une initiative saluée par Henri N'koumo, directeur du livre, représentant la marraine de la cérémonie, la ministre de la Culture et de l’Industrie des arts et du spectacle, Harlette Badou N’guessan. Lors de cette fête commémorative, les adjectifs n’ont pas manqué pour évoquer la qualité de l’illustre disparu, et son œuvre intemporelle.
«Adiaffi fait partie des grands génies de la littérature que la Côte d'Ivoire ait connu... C’était un grand visionnaire, un éclaireur de conscience et un amoureux de la liberté», a déclaré l’ancien ministre Niamien N’goran. Qui a représenté l’ancien Chef d’État Henri Konan Bédié (président de la cérémonie). Témoignages, anecdotes et rappel de faits marquants autour de l'histoire de l'illustre disparu ont constitué les principales articulations de ce rendez-vous.
Une approche singulière de la littérature
Jean-Marie Adiaffi Adé est né en 1941 à Bettié (Abengourou). Il est l’auteur de plusieurs œuvres telles que La carte d’identité (roman), grand prix littéraire d’Afrique noire en 1980 ; d’Éclairs et de foudres (poésie) ; Galerie infernale (poésie) ; Silence, on développe (roman) ; Les naufragés de l’intelligence (roman) etc.
L'une des figures de proue des lettres ivoiriennes, Adiaffi a introduit le concept de ‘’N’zassa’’dans la littérature. Un genre fait de mélanges de genres. Dans les années 1990, il crée le concept du bossonisme (pour désigner les adeptes des religions africaines).
Il pose ainsi la problématique de la modernisation des religions africaines jusqu’alors qualifiées de «traditionnelles» et d’«animistes». Il est décédé le 15 novembre 1999, à Abidjan.