Suspension du processus de certification de Nord Stream 2 : Une fausse victoire pour Kiev…
L'Agence fédérale des réseaux a annoncé le 16 novembre, la suspension temporaire de la procédure d'approbation de Nord Stream 2, le gazoduc entre la Russie et l'Allemagne, évoquant un obstacle juridique, selon Rfi.
C’est un gazoduc de 1230 kilomètres de tuyaux sous la mer Baltique qui relient le village de Bolchoï Kouziomkino, dans la région de Saint-Pétersbourg en Russie, à Lumbin, une ville côtière au nord de l’Allemagne. L’objectif de ce second gazoduc est de compléter les services du premier, Nord Stream 1, déjà en service depuis 2012 et qui suit plus ou moins le même tracé.
La certification de Nord Stream 2 qui est l'une des ultimes étapes avant sa mise en service, « n'est possible que si l'opérateur est organisé sous une forme juridique de droit allemand », écrit l'autorité dans un communiqué.
Ce sont les autorités ukrainiennes qui ont joué cette carte après que le régulateur allemand de l’énergie, en charge de la certification projet, a reconnu l’opérateur gazier ukrainien, Naftogaz, comme partie prenante au processus de certification du gazoduc.
Ce qui apparaît comme une victoire pour l’Ukraine qui espère ainsi retarder ou empêcher la mise en service du gazoduc, en se servant du droit européen dans la partie de poker qui l’oppose à la Russie, n’est pas véritablement une victoire. D’autant plus que les intérêts européens en général et allemands en particulier sont nettement au-delà de ceux de l’Ukraine en conflit avec la Russie.
Soutenir l’Ukraine...Mais pas à n’importe quel prix
Le soutien de l’Europe à l’Ukraine ne va certainement pas aller jusqu’à un blocage du projet. D’autant plus que dans un dossier assez complet, le site Internet Toute l’Europe indique que « la Russie représentait en effet déjà plus de 40% des importations de gaz naturel de l’Ue en 2019 ».
Face au montant de 1,5 milliard d’euros que l’Ukraine perd par an du fait de son contournement par le projet, l’on a les intérêts stratégiques allemands. « Au-delà de sa propre consommation d’énergie, atteindre les 110 milliards de mètres cubes d’importations par an devrait renforcer le rôle géopolitique de l’Allemagne dans le domaine de l’énergie », selon le site web.
Ce souhait de l’Allemagne s’est vérifié lorsque Berlin et Washington ont trouvé un accord en juillet dernier. À travers cette entente, en échange d’une levée partielle des sanctions américaines - prises par l’administration Trump - réclamée par l’Allemagne, le gouvernement d’Angela Merkel s’est engagé à créer un fonds pour soutenir la transition énergétique en Ukraine et surtout faire en sorte que le gaz continue de passer par le territoire ukrainien après 2024, échéance fixée actuellement dans un accord de transit.
Bien avant, l’administration Biden avait déjà manifesté sa volonté de changer de cap en annonçant en mai 2021 que les États-Unis renonçaient à de nouvelles sanctions, facilitant la poursuite du chantier.
La certification de Nord Stream 2 qui est l'une des ultimes étapes avant sa mise en service, « n'est possible que si l'opérateur est organisé sous une forme juridique de droit allemand », écrit l'autorité dans un communiqué.
Ce sont les autorités ukrainiennes qui ont joué cette carte après que le régulateur allemand de l’énergie, en charge de la certification projet, a reconnu l’opérateur gazier ukrainien, Naftogaz, comme partie prenante au processus de certification du gazoduc.
Ce qui apparaît comme une victoire pour l’Ukraine qui espère ainsi retarder ou empêcher la mise en service du gazoduc, en se servant du droit européen dans la partie de poker qui l’oppose à la Russie, n’est pas véritablement une victoire. D’autant plus que les intérêts européens en général et allemands en particulier sont nettement au-delà de ceux de l’Ukraine en conflit avec la Russie.
Soutenir l’Ukraine...Mais pas à n’importe quel prix
Le soutien de l’Europe à l’Ukraine ne va certainement pas aller jusqu’à un blocage du projet. D’autant plus que dans un dossier assez complet, le site Internet Toute l’Europe indique que « la Russie représentait en effet déjà plus de 40% des importations de gaz naturel de l’Ue en 2019 ».
Face au montant de 1,5 milliard d’euros que l’Ukraine perd par an du fait de son contournement par le projet, l’on a les intérêts stratégiques allemands. « Au-delà de sa propre consommation d’énergie, atteindre les 110 milliards de mètres cubes d’importations par an devrait renforcer le rôle géopolitique de l’Allemagne dans le domaine de l’énergie », selon le site web.
Ce souhait de l’Allemagne s’est vérifié lorsque Berlin et Washington ont trouvé un accord en juillet dernier. À travers cette entente, en échange d’une levée partielle des sanctions américaines - prises par l’administration Trump - réclamée par l’Allemagne, le gouvernement d’Angela Merkel s’est engagé à créer un fonds pour soutenir la transition énergétique en Ukraine et surtout faire en sorte que le gaz continue de passer par le territoire ukrainien après 2024, échéance fixée actuellement dans un accord de transit.
Bien avant, l’administration Biden avait déjà manifesté sa volonté de changer de cap en annonçant en mai 2021 que les États-Unis renonçaient à de nouvelles sanctions, facilitant la poursuite du chantier.