Délais, sécurisation, coût, défis.../Nialé Kaba: « Le recensement est une opération importante pour la marche d’une nation moderne »

Nialé Kaba, première femme ivoirienne nommée ministre de l’Économie et des Finances de 2012 à 2016, n’a pas trahi sa réputation de bonne connaisseuse des dossiers. (Ph: Sébastien Kouassi)
Nialé Kaba, première femme ivoirienne nommée ministre de l’Économie et des Finances de 2012 à 2016, n’a pas trahi sa réputation de bonne connaisseuse des dossiers. (Ph: Sébastien Kouassi)
Nialé Kaba, première femme ivoirienne nommée ministre de l’Économie et des Finances de 2012 à 2016, n’a pas trahi sa réputation de bonne connaisseuse des dossiers. (Ph: Sébastien Kouassi)

Délais, sécurisation, coût, défis.../Nialé Kaba: « Le recensement est une opération importante pour la marche d’une nation moderne »

Le 18/11/21 à 19:01
modifié 19/11/21 à 02:01
D’un grand oral à l’autre. Après le cours magistral, le 8 novembre dernier du Premier ministre Patrick Achi sur la politique générale du pays, c’était le tour de la ministre du Plan et du développement, Nialé Kaba, de se livrer à un exercice de même nature. Non plus à la Primature, mais cette fois-ci dans les locaux du quotidien gouvernemental Fraternité Matin à Adjamé. Et cela, dans le cadre de la tribune « l’invité des rédactions de Fraternité Matin ». Ici, il ne s’agissait pas de parcourir toute la riche palette d’actions qui porte la vision du Chef de l’État Alassane Ouattara. Au cœur du débat, figurait un unique point qui est d’actualité : le recensement général de la population et de l’habitat (Rgph).

De 10 heures 30 minutes à 12 heures 30 minutes, à la salle Félix Houphouët-Boigny, Nialé Kaba a, face aux journalistes de Fraternité matin, fait le tour d’horizon des implications de cette opération qui, débutée le 8 novembre dernier, s’achève le 28 novembre prochain.

En dénombrant les populations et leurs habitats, l’État veut avoir une cartographie la plus complète possible des besoins , secteur par secteur.

Ce qui permettra au gouvernement d’exécuter plus effacement le Plan national de développement (Pnd) en cours, voire de préparer le Pnd 2026-2030. L’un des objectifs du gouvernement, selon la ministre, est surtout de faire en sorte que les populations restent sur place dans leurs localités, en créant dans les régions des « pôles de développement compétitifs ». Il s’agit aussi, selon Nialé Kaba , de « donner plus d’efficacité à l’action publique » en faisant en sorte que l’occupation du territoire aille de pair avec un développement équilibré.

La ministre prend l’image d’un château d’eau dans un village. Pour qu’on sache si cette source d’eau suffit ou qu’il faut en prévoir une autre, il faut savoir combien de bouches elle soulage.

Le Rgph mobilise près de 40 mille agents. Et toutes les populations sont concernées, sans distinction d’âge, de nationalité, de sexe, de religion, de statut ou autres.

« Le recensement de la population est une opération très importante pour la bonne marche d’une nation moderne et modèle », explique la ministre. « Les délais seront tenus. D'ici le 28 novembre, toute la population devrait être recensée. Bien sûr, cela ne se fera qu’avec la collaboration de toute la population sur tout le territoire national. C’est un acte citoyen. Nous sommes tous concernés », assure-t-elle. Le gouvernement, à travers elle, affiche une foi de fer dans le succès de l’opération, tout en comptant sur la bonne foi et la foi patriotique de la population.

Le Rgph a été jusque-là quasiment décennal. Débutée en 1975, l’opération s’est faite en 1986, en 1998, puis en 2014 du fait de la longue série d'acnés politiques. Mais l’opération de 2014 avait été pénalisée par les pesanteurs de sortie de crise et du fait qu’elle se tenait dans une ambiance pré-électorale à l’approche de la présidentielle 2015.

La particularité de l’opération de cette année, c’est qu’elle est en quelque sorte anticipée, puis qu’elle devrait avoir lieu en 2024, si l’on devait respecter l’écart décennal qui sépare chaque recensement.

L’État, lui, a besoin d’actualiser ses connaissances en matière de démographie et d’habitat afin d’évaluer ses politiques sectorielles.

Et pour Nialé Kaba, le grand oral s’est fait un peu au pas de charge. Après s’être acquittée de la charge de défendre son budget devant les députés, la ministre entendait, à travers cet éclairage sur le Rgph, faire tomber les résistances à l’opération et dissiper les nuages du doute dans les esprits des communautés.

De l’énergie, il lui en a fallu, elle qui sortait d’un oral parlementaire qui lui a permis, la veille, de faire adopter le budget annuel de son ministère.

Précédée d’un chapelet élogieux de performances en matière intellectuelle et professionnelle, Nialé Kaba, première femme ivoirienne nommée ministre de l’Économie et des Finances de 2012 à 2016, n’a pas trahi sa réputation de bonne connaisseuse des dossiers.

L’un après l’autre, le Pca de la Société nouvelle de presse et d’édition de Côte d’Ivoire ((Snpeci), éditrice de Fraternité matin et le Directeur général Serge Abdel Nouho ont rassuré le gouvernement, à travers la ministre, que le journal Fraternité Matin jouera, comme toujours, sinon davantage, sa partition, dans l’accompagnement des actions du gouvernement, en demeurant la « courroie de transmission » de ses activités.

Dans le livre d’or, Nialé Kaba s’est félicitée de cette collaboration qu’elle a saluée, tout en souhaitant son renforcement.


Le 18/11/21 à 19:01
modifié 19/11/21 à 02:01