Initiée par l’Interprofession de la mangue (Inter-mangue) et la Fédération allemande du commerce d’exportation (BDEx), la 2^e Conférence internationale de la mangue s’est ouverte, le mercredi 17 novembre 2021, à Heden Golf Hôtel, à Abidjan.

Cette édition qui se tient les 17 et 18 novembre, a pour thème : « Défis, opportunités, marchés et perspectives de la mangue fraîche et transformée de Côte d’Ivoire à l’horizon 2030 ».

Lors de la conférence inaugurale dont le thème a été « Quels financements de l'État de Côte d’Ivoire pour la filière mangue de 2021 à 2030, pour les axes production, transformation et commercialisation ? », Dr Ackah Angniman, conseiller spécial du Premier ministre, a rappelé que la mangue dans l’économie de rente représente la 3^e culture dans la zone nord et le 2^e fruit frais d’exportation après la banane douce. « La Côte d’Ivoire est le 1er exportateur africain et 3^e exportateur mondial juste derrière le Pérou et le Brésil », a-t-il révélé.

Dr Ackah Angniman a toutefois déploré une perte significative de 40% post-récolte, même si 40% sont destinés au marché national et régional, et que 20% alimente le marché européen. « Seulement 2,5 % de la mangue sont transformés sur place, soit 4500 tonnes sur 180 000 tonnes disponibles », a-t-il relevé.

Pour ce qui est de la commercialisation de la mangue, plus de 96% de la production est vendue de façon individuelle aux stations de conditionnement, aux commerçants grossistes sur les sites de production et aux unités de production, selon lui.

« En 2018, selon le ministère de l’Agriculture, la filière a généré 7 milliards de FCfa pour un peu plus de 7000 producteurs », a indiqué Dr Ackah Angniman.

Au terme des échanges, les participants ont relevé quelques défis majeurs pour un dynamisme de la filière mangue, notamment la mécanisation des vergers pour faciliter la transformation, l’ouverture au marché des pays du Nord (Maroc). Mais également le renforcement des capacités à travers une formation structurante des producteurs et commerçants ainsi que l’implication résolue des chercheurs et les innovations technologiques dans ladite filière.

Un peu plus tôt au cours de la cérémonie d’ouverture officielle, Adjoumani Koffi, directeur général de la production et de la sécurité alimentaire, représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, dit être en faveur d’un renforcement de la recherche et l'innovation pour parvenir à une technologie sur la conservation et une transformation durable.

Pour sa part, Gregor Wolf, directeur de la Fédération allemande du commerce d'exportation (BDEx), partenaire de l'inter-mangue depuis décembre 2019, s’est réjoui de l’organisation de cette 2e conférence. Le but étant de renforcer le partenariat Nord-Sud, et ce, dans l’optique d’inciter les producteurs à continuer de produire des mangues de qualité pour le marché européen.

Quant à l'Ambassadeur d'Allemagne en Côte d'Ivoire, Ingo Herbert, il s’est félicité du partenariat entre l'Inter-mangue et le BDEx, le qualifiant de bel exemple de partenariat secteur public-privé.

Pour le président de l'Inter-mangue, Pascal Nembelessini-Silué, les objectifs de cette conférence sont clairs. Il s'agit de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des acteurs opérant dans cette filière.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire est le 1^er exportateur de mangues en Afrique de l’Ouest avec environ 35 000 tonnes de produits exportés par campagne.