Lutte contre l’insécurité alimentaire: Le Cilss prépare un important projet pour quatre régions de la Côte d’Ivoire
Le Comité permanent inter-Etat de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) prépare un important projet au profit des populations de quatre régions de la Côte d’Ivoire. A savoir, les régions de l’Iffou, du Gontougo, du N’Zi et du Bounkani.
Dénommé « Projet 2, du Programme de renforcement de la résilience à l’Insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2-P2RS) », ce projet s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. D’un coût de 60 milliards de Fcfa, il sera soumis à la Banque africaine de développement (Bad), institution partenaire, pour son financement.
En attendant, les parties prenantes à ce projet ont pris part, le mercredi 17 novembre 2021, au musée des Civilisations de Côte d’Ivoire, sis au Plateau, à un atelier de validation des rapports de l’Etude de faisabilité.
L’atelier a enregistré 34 participants issus de différents ministères sectoriels, du Cilss, de diverses institutions nationales et internationales impliqués dans le projet.
A l’occasion, Bié Hubert, secrétaire permanent du Comité national Cilss, directeur chargé du développement durable au ministère en charge de l’intégration africaine, a souligné que les régions de l’Iffou, du Gontougo, du N’ZI et du Bounkani sont considérées comme étant exposées à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Il a aussi souligné que le ‘’P2-P2RS’’ est un projet régional qui couvre à la fois, les 13 pays membres du Cilss pour un coût global de 300 milliards Fcfa. Il est financé par la Banque africaine de développement (Bad).
« Ce projet est très important car, il va contribuer à améliorer les bases et le système de production des populations. Il va permettre d’améliorer également le système de commercialisation, et faire la promotion des services climatiques », a-t-il soutenu. Avant d’ajouter : « Nos Etats sont confrontés à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Même la Côte d’Ivoire. Les dernières études ont montré qu’il y a près d’un million d’habitants en Côte d’Ivoire qui sont en passe d’être en insécurité alimentaire », a-t-il noté.
Il a en outre précisé que ce projet consistera, entre autres, à la réhabilitation de certains ouvrages qui existent tels que les retenues d’eau, les barrages d’eau agricoles. Selon le secrétaire permanent, avec le changement climatique qui bouleverse les saisons, il est nécessaire de guider les populations sur les périodes de semis, sur la pluviométrie afin de leur permettre de faire le semis au bon moment. Mais aussi d’opérer de bons choix, en termes de culture à pratiquer.
L’étude de faisabilité a présenté par le bureau d’étude qui a été recruté à cet effet.
A l’issue des travaux, le rapport de l’étude a été adopté et validé par les participants, sous réserve de certaines recommandations. Selon Bié Hubert, cet atelier sera suivi dans les prochains jours, d’une réunion de validation de l’ensemble des projets des 13 pays. Après le projet sera soumis à la Bad, afin qu’elle se prononce sur son financement.