Education sexuelle et promotion du genre : Plus de 6000 élèves formés dans trois zones d’intervention

Le maire de Grand-Bassam, Jean Louis Moulot et les initiatrices du projet, Ninkiema Tara, présidente de Woman Leader et Aïchatou Kéita, cheffe du projet. ( Dr)
Le maire de Grand-Bassam, Jean Louis Moulot et les initiatrices du projet, Ninkiema Tara, présidente de Woman Leader et Aïchatou Kéita, cheffe du projet. ( Dr)
Le maire de Grand-Bassam, Jean Louis Moulot et les initiatrices du projet, Ninkiema Tara, présidente de Woman Leader et Aïchatou Kéita, cheffe du projet. ( Dr)

Education sexuelle et promotion du genre : Plus de 6000 élèves formés dans trois zones d’intervention

Le 07/12/21 à 22:44
modifié 08/12/21 à 04:25
La troisième édition du projet " Jeune fille ta santé importe " a été officiellement lancée, mardi, au siège de l’Ong initiatrice, Woman Leader. Une organisation basée aux-II-Plateaux les Perles qui milite pour la promotion du genre sur le plan national et international.
Elle vise, entre autres, la prise de conscience et la réduction des grossesses en milieu scolaire, la formation complète à la sexualité (Ecs), la prise de décisions éclairées. Elle préconise aussi l’implication des parents et des parties prenantes dans l’éducation des jeunes.
Selon la cheffe du projet, Aïchatou Kéita, les bénéficiaires directs sont les jeunes adolescents de 10 à 24 ans en milieu scolaire.
Sur les deux ans de réalisation, le projet a formé près de 6 000 élèves dans trois zones d’intervention : Abobo, Anyama et Grand-Bassam. Au nombre de ces bénéficiaires, on compte 872 garçons et 4 968 filles.
Concernant les violences basées sur le genre, l’Ong a enregistré 34,4% de cas de harcèlement, 20,3% de cas de viol, 38% de cas d’attouchement et 30% de cas d’attirance sexuelle. Pour la campagne de sensibilisation, elle a opté, cette année, pour les villes de Divo, Sinfra et Katiola.
Le parrain de l’évènement, Jean Louis Moulot, maire de la commune de Grand-Bassam, a offert un soutien financier de 2 millions. Il a dit soutenir l’Ong Woman Leader par conviction. « On ne peut pas construire une société solidaire et permettre aux jeunes filles, aux jeunes femmes de jouer pleinement leur rôle dans notre société, si on ne leur offre pas les même protections, les mêmes avantages que les jeunes hommes ». Pour lui, ces questions ne sont pas propres à l’Afrique, elles sont mondiales. « Les jeunes filles sont vulnérables, sujettes à un certain nombre de dangers. Il est important pour nous, en tant que responsable et acteur publique, de leur offrir un environnement sain qui leur permet d’exprimer leur potentiel dans la société et de jouer pleinement leur rôle », a-t-il souligné. C’est pour cela qu’il s’est dit heureux d’accompagner des initiatives qui vont dans le sens de la protection et de l’autonomisation des jeunes filles. « Bien souvent, ce sont des avenirs, des destins qui sont brisés par des drames tels que les viols, les grossesses en milieu scolaire qui vont interrompre le parcours scolaire et produire ce qu’on appelle des déchets pour notre société ».
Selon la présidente du Conseil d’administration de l'Ong, Ninkiema Tama, il est question d’éviter tout ce qui est stéréotype basé sur le genre. « On se rend compte que les jeunes filles pensent qu’elles n’ont pas vraiment leur place à l’école. Elles pensent qu’elles doivent être à un poste qui n’est pas stratégique, qui n’est pas assez décisionnel, afin de pouvoir se marier et faire des enfants. Quand j’étais au primaire et au lycée, c’est ce qu’on me disait et je pensais que c’était la vérité », soutient-elle. En indiquant qu’elle a fini par se rendre compte, plus tard, que les jeunes femmes peuvent aujourd’hui accomplir des choses merveilleuses dans la société. « Ce sont ces valeurs que nous voulons inculquer aux jeunes filles », a-t-elle fait savoir.
La Pca a également évoqué sur le projet Week-Children, une semaine dédiée aux enfants pour l’éducation des jeunes qui a permis de construire une bibliothèque de plus de 400 livres à l’orphelinat Mamie Thérèse d’Abengourou, lors de la Journée mondiale des enfants. Cela, avec l’appui de Guillaume Adom, troisième adjoint au maire.
Le 07/12/21 à 22:44
modifié 08/12/21 à 04:25