Zones de conflit : le CICR plaide pour intensification de la vaccination contre le Covid19 face au variant Omicron

Le variant omicron peut-il-contourner l'immunité acquise après une infection (Ph: DR)
Le variant omicron peut-il-contourner l'immunité acquise après une infection (Ph: DR)
Le variant omicron peut-il-contourner l'immunité acquise après une infection (Ph: DR)

Zones de conflit : le CICR plaide pour intensification de la vaccination contre le Covid19 face au variant Omicron

Le 08/12/21 à 08:49
modifié 08/12/21 à 08:56

« Pour stopper la pandémie de Covid-19, il faut donc impérativement vacciner les dizaines de millions de personnes vivant en zones de conflit et dans d’autres zones difficiles d’accès », indique un communiqué de presse du CICR dont Fratmat.info a eu copie ce 8 décembre à Abidjan.

Selon le document, l’inégalité vaccinale a des répercussions qui vont bien au-delà des seuls pays concernés. Comme en témoigne le variant Omicron, tant que de vastes parties du monde ne bénéficieront d’aucune couverture vaccinale, c’est toute la planète qui restera vulnérable.

« La quantité de vaccins ayant été acheminés dans les zones de conflit, où des familles et des communautés entières sont privées d’accès aux services de santé essentiels, est infime », relève le communiqué de presse du CICR.

Selon la structure plus de 100 millions de personnes vivent dans des zones sous contrôle total ou partiel de groupes armés non étatiques, ce qui les exclut des campagnes de vaccination organisées par les ministères de la Santé.

« Comment atteindre ces personnes ? Comment veiller à ce qu’elles ne soient pas tenues à l’écart des efforts de vaccination et donc potentiellement exposées à de nouveaux variants du Covid-19 ? », s’interroge le CICR. Avant de souligner que la seule voie possible est une action déterminée et collective de portée mondiale.

L’organisation non gouvernementale explique que dans ce projet complexe, elle aide les autorités sanitaires et les Sociétés nationales de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge à mettre en œuvre des plans nationaux de vaccination. Elle contribue également à la vaccination dans les zones dites « du dernier kilomètre », en facilitant l’accès aux communautés sur les lignes de front par son action humanitaire neutre et en apportant un soutien logistique pour le transport et la chaîne du froid.

« Il est préoccupant de constater à quel point les taux de vaccination sont bas dans les pays en conflit. En Éthiopie, au Soudan du Sud et au Yémen, environ 1,2% de la population est totalement vaccinée. En Somalie, ce taux s’élève à 3,5%, et en Syrie à 4%. Par comparaison, le taux de vaccination complète à l’échelle mondiale est de 43%, selon les estimations de Our World in Data », soutient le communiqué de presse du CICR.

Selon le texte, les effets rapides du variant Omicron dans le monde montrent combien il est important d’augmenter les taux de vaccination sur toute la planète afin de réduire les risques qui pèsent sur les personnels de santé et les populations et de limiter la probabilité de voir émerger d’autres variants potentiellement dangereux. Ainsi que de permettre aux personnes vivant dans les zones de conflit d’accéder à la vaccination est une étape cruciale pour venir à bout de la pandémie. Les détenus et les migrants doivent eux aussi être vaccinés.



Le 08/12/21 à 08:49
modifié 08/12/21 à 08:56