Journée internationale de lutte contre la corruption/Zoro Bi Ballo: "La Côte d’Ivoire perd plus de 1300 milliards de FCfa par an"

La corruption fait perdre beaucoup à l'Etat ivoirien. (Ph: Dr)
La corruption fait perdre beaucoup à l'Etat ivoirien. (Ph: Dr)
La corruption fait perdre beaucoup à l'Etat ivoirien. (Ph: Dr)

Journée internationale de lutte contre la corruption/Zoro Bi Ballo: "La Côte d’Ivoire perd plus de 1300 milliards de FCfa par an"

Le 09/12/21 à 16:29
modifié 10/12/21 à 05:26
« La corruption fait perdre plus de 1300 milliards de fCfa à l’Etat de Côte d’Ivoire », indique ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement de capacités et de la Lutte contre la corruption, Zoro Bi Ballo Épiphane, cité par le site internet du gouvernement www.gouv.ci.

Cette information donnée dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre la corruption le 9 décembre 2021, a été commentée par l’Ong Social Justice, le représentant local de Transparency International, dans un communiqué publié le même jour.

L'Ong souligne la gravité de l’impact de la corruption telle que relevée par le ministre, en comparant ce montant au service de la dette.
« Selon le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement de capacités et de la Lutte contre la corruption, la Côte d’Ivoire a perdu environ 1400 milliards de FCfa en 2019. Ce qui représente 64% du service de sa dette, soit 4 fois le montant des dettes reçu par le pays en 2019, c’est-à-dire 300 milliards de FCfa », peut-on lire dans le communiqué publié par l'Organisation non gouvernementale.

Social Justice s’appuie également sur d’autres engagements du gouvernement pour illustrer le caractère faramineux des montants perdus par l’État du fait de la corruption. « L’on peut aisément constater que ces pertes sont sensiblement équivalentes aux budgets 2020 consacrés à l’éducation nationale (1001.900.662.454 milliards) et aux infrastructures routières (410.211.316.500 milliards) », relève le document.

Au dire de Social Justice, ces sommes d’argent auraient pu permettre à l’Etat d’avancer sur certains projets et programmes. « Ces énormes pertes de ressources ne permettent pas la réalisation des droits sociaux, économiques et culturels. En effet, selon le Programme national de développement de la santé (Pnds 2016-2020), le budget de l’État alloué au secteur de la santé reste faible et se stabilise en moyenne à 5% du budget général de l’État. Ce qui demeure en déça des 15% du budget général fixés lors de la déclaration d'Abuja d’avril 2001 », souligne l’Ong.


Le 09/12/21 à 16:29
modifié 10/12/21 à 05:26